Ce jour là, se souvient Bhar, le CSHL a fourni un grand match, terminant la mi-temps sur une avance au score de 3 buts à zéro. Mais au nmoment du retour sur le terrain, des policiers ont empêché les joueurs hammam-lifois de sortir des vestiaires. Pourtant, tout allait pour le mieux en première mi-temps. Cette appréciation que j’ai exprimée devant la presse m’a cependant valu d’être convoqué le lendemain au ministère de l’Intérieur. Finalement, après palables, le jeu a pu reprendre. Mais, surprise : les projecteurs du stade se sont subitement éteints.

Jusqu’à ce jour Mongi Bhar se dit encore persuadé que les services de la STEG ont menti en laissant croire à une coupure accidentelle d’électricité. Or, l’électricité ne s’éteint pas comme ça, surtout que les clés des générateurs avaient été remises à la police, ironise-t-il…

Toujours est-il que, ce jour là, l’Espérance a pu compler son retard en seconde mi-temps et fini le match à égalité 3-3, se rappelle-t-il, déplorant que le club de Slim Chiboub (alors président du club de Bab Souika) ait ‘’volé la victoire à Hammam Lif.

Mais Mongi Bhar avait-il des relations avec Slim Chiboub ? Pas trop… ‘’Je ne le connaissais pas mais, un jour, je lui ai demandé d’intervenir en ma faveur parce que l’administraion des finances voulait me muter à Tataouine. Il a refusé. Heureusement, d’ailleurs, parce que, autrement, on aurait dit que j’étais en rapport avec lui… Pour ce peu de chose !’’, explique-t-il.

Mongi Bhar se souvient aussi d’un certain Saber Khlifa, l’actuel attaquant international du Club africain, dont l’Espérance s’était débarrassée en le prêtant au CS Hammam Lif. ‘’Oui, Saber Khlifa était payé … 800 dinars (oui 800 dinars) par mois à l’époque, et son salaire a été porté à 1000 dinars l’année suivante’’…