Dans l'autre match du Groupe, la RD Congo a maintenu le suspens en battant à domicile la Guinée (3-1), un résultat insuffisant pour les Léopards qui avaient compromis déjà leur chance en concédant le match nul à domicile face à la Tunisie (2-2).
Le onze tunisien termine ainsi les qualifications en tête de sa poule avec 14 points devant la RD Congo (13), la Libye (4 pts) et la Guinée (3 pts) et participera pour la 5e fois de son histoire à une phase finale de coupe du monde après les éditions 1978 en Argentine, 1998 en France, 2002 en Corée du Sud-Japon, et 2006 en Allemagne.
Les Aigles de Carthage qui espéraient terminer en apothéose leur bon parcours (4 victoires et 1 nul avant le match) n'ont pu décrocher une cinquième victoire devant un public record dépassant les 50 mille spectateurs venus soutenir les coéquipiers de Mathlouthi et les voir valider leur qualification pour le Mondial après 12 ans d'absence. Mais la pression a été trop forte pour les Aigles de Carthage, faisant preuve souvent de précipitation, combinée à une prestation très honorable des Libyens malgré l'absence de l'enjeu et la peur du faux pas, notamment en fin de rencontre.
Pourtant les protégés de Nabil Maaloul, gonflés à bloc depuis leur large victoire à Conakry (4-1) qui leur avait permis d'ouvrir les portes de la qualification, n'ont pas lésiné sur les moyens pour s'imposer samedi soir devant leur public avec une copieuse domination territoriale. Mais l'adversaire libyen qu'il avait difficilement battu à l'aller (1-0) s'est montré encore une fois bien difficile à manier avec une grande prestation de la défense et du gardien Nachnouch.
Les Aigles de Carthage dont le nul suffisait à leur bonheur, se ruaient d'entrée dans le camp libyen, exerçant une forte pression sur la défense.
Les actions souvent relayées par Ali Maaloul, finalement aligné par Nabil Maaloul après une semaine d'incertitude, mettaient à rude épreuve la défense des Chevaliers de la Méditerranée. Maaloul inquiétait la défense libyenne dès la 3 mais son centre ne trouvait personne au second poteau. Une minute plus tard une excellente occasion s'offrait à Meriah dont le tir à bout portant dans la surface était contré par le gardien Nachnouche alors que la tentative de Chaalali à la 11 était repoussée par la défense et la tentative de lob de loin de Khasri ratait de peu le cadre.
La formation libyenne tentait par moments d'inquiéter la défense des Tunisiens sans trop poser de problème au gardien Mathlouthi, mais les Aigles de Carthage gardaient l'initiative, une domination toutefois stérile à l'image des frappes de Msakeni, la première au dessus de la cage (29) et la seconde captée par le portier libyen (33)
Maintenant leur forte pression, les Tunisiens rataient une autre occasion à la 39, le portier libyen repoussant le ballon sur le pied de Khenissi, mais passait tout juste à côté du cadre, puis une autre par Badri dont la reprise acrobatique inquiétait Nachnouche qui repoussait le ballon sur la ligne (44).
Les Tunisiens, manquant de concentration malgré leurs grands efforts, étaient tenus en échec au terme de la mi-temps (0-0) par une coriace sélection libyenne et un gardien en grande forme, mais le nul leur assurait déjà la qualification pour la phase finale d'autant qu'au même moment la RD Congo était accrochée également par la Guinée (0-0).
A la reprise, la formation libyenne reprenait du poil de bête, inquiétant le gardien Mathlouthi sur une frappe de loin avant la reprise en main de la rencontre par les Aigles de Carthage. Msakni faillit débloquer la situation mais sa frappe était déviée en corner par Nachnouche (55) alors que le coup franc de Maaloul passait à côté de la cage (63).
Le sélectionneur national insufflait du sang frais à la 70 en ménageant Ali Maaloul, remplacé par Haddadi, et relançait Fakhreddine Ben Youssef pour tenter de forcer la décision. Les Aigles de Carthage tentaient de forcer la décision mais butaient toujours sur Nachnouche qui réalise une grande parade en détournant la frappe de Chaalali (83).
L'entrée en renfort de Sassi à la place de Badri n'apportait pas de nouveau, les Tunisiens préférant éviter des risques en fin de rencontre et des 5 minutes de temps additionnel en faisant circuler le ballon.
Le onze national faisait l'essentiel en se contentant du nul, malgré l'arrière gout d'amertume laissé par ce résultat, qui lui donne le toutefois le droit de prendre part à la grande fête du football mondial l'été prochain, mettant ainsi fin à 12 longues années d'absence.