La Belgique possède, certes, un ensemble homogène et solide, d’où émergent plusieurs individualités de grand talent, mais à cœur vaillant, rien n’est inaccessible.

Les deux adversaires ont eu à croiser le fer, dans le passé. Le match du 10 juin 2002 au Mondial du Japon pour le compte du Groupe H est encore dans les mémoires. Ce jour là, les Aigles de Carthage croisaient pour la première fois le chemin des Diables Rouges après, précisément, une défaite contre la Russie par 2-0. Comme après Tunisie-Angleterre du 18 juin 2018, ils avaient à cœur de se racheter ou, à tout le moins, montrer un meilleur visage. Et la bravoure paya. Ils ont imposé le nul à la Belgique. Avec la manière, en plus…

Les choses avaient pourtant mal commencé pour les camarades du gardien Ali Boumnijel qui a dû ramasser le ballon dans ses filets dès la 13e minute de jeu. Quatre minutes après, ce fut l’égalisation. D’un tir du pied gauche sur balle arrêtée, le canonnier Raouf Bouzayane fit mouche, offrant à la sélection un point mérité, le seul, d’ailleurs de ce Mondial là, puisque, en 3e match, elle ne put rien contre un Japon survolté, parce que jouant devant son public (0-2)

La Tunisie et la Belgique se sont retrouvées 12 années plus tard, cette fois pour un match amical à Bruxelles. Les Diables Rouges préparaient leur participation Au Mondial 2014, au Brésil, et les Aigles de Carthage, la CAN 2015, en Guinée Equatoriale.

La sélection nationale avait à cette époque un coach belge, le grand Georges Leekens des années glorieuses de l’Ajax d’Amsterdam.

Alors que le match s’acheminait vers un nul vierge, l’attaquant fantasque Issam Jomaa s’est payé le luxe de se faire bêtement expulser, condamnant ses camarades à jouer à dix. C’est alors que le redoutable Maertens se réveilla de sa torpeur pour inscrire l’unique but de la partie, à la 89e minute, logeant le cuir dans les filets gardés par… Farouk Ben Mustapha, le même qui défendra les bois tunisiens ce samedi…