Un tribunal français refuse l’extradition de Moncef Matri

Un tribunal français refuse l’extradition de Moncef Matri

La Cour d’appel d’Aix-En-Provence (Bouches du Rhone, Sud-est de la France) a rendu mercredi 28 février 2018 un arrêt rejetant une demande d’extradition de Moncef Matri, père d’un des gendres de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali et condamné par défaut en Tunisie dans une affaire de blanchiment d’argent.


Le parquet qui était favorable à l’extradition de Moncef Matri en retenant deux des cinq motifs invoqués par les autorités judiciaires tunisiennes à l’appui de leur requête, pourra se pourvoir en cassation pour invalider l’arrêt de la Cour d’appel.

Arrivé en 2011 en France où il avait obtenu le droit d’asile, Moncef Matri, 83 ans, a été interpelé le 10 juin 2017 au port de Marseille à sa descente d’un bateau de croisière à bord duquel il se trouvait, et ce sur la base d’un mandat d’arrêt international délivré par les autorités tunisiennes.

Moncef Matri, est le père de Sakhr Matri, gendre de l’ancien président Ben Ali. Sous le coup de trois condamnations prononcées à son encontre en 2012 pour blanchiment d’argent et spoliation de pièces archéologiques, la Tunisie avait demandé à la justice française de l’extrader.

Il était également sous le coup de deux autres mandats d’arrêt nationaux, dont l’un émis le 28 septembre 2011 à son encontre avec une cinquantaine de proches de l’ancien président pour blanchiment d’argent en bande organisée et participation à une bande de malfaiteurs pour la commission d’agressions sur les personnes et les biens.