Le ministre a indiqué que malgré les efforts consentis en Tunisie depuis l'indépendance pour éradiquer l'analphabétisme, les chiffres liés à la hausse de l’analphabétisme exigent que plus d'efforts soient déployés pour le limiter.

Il a appelé à la formation d'un comité technique paritaire de direction et de suivi avec les parties impliquées dans ce dossier, pour superviser la préparation et la mise en œuvre d'un plan d'action qui pourra réduire la proportion d'analphabétisme parmi les femmes en milieu rural et trouver des moyens de les aider à acquérir diverses compétences.

Ce plan d'action aura également pour but de permettre à ces femmes rurales de se libérer du cauchemar de l'analphabétisme d'une part, et d'obtenir l'autonomisation économique et l'inclusion sociale d'autre part.

Les membres de "la famille de l'enseignement des adultes et la lutte contre l'analphabétisme" ont recommandé d'améliorer davantage le travail en établissant des systèmes de bonne gouvernance et en allouant des ressources humaines et financières basées sur des indicateurs spécifiques. Des objectifs quantitatifs et qualitatifs seront donc fixés pour assurer une répartition juste et rationnelle des ressources disponibles.

De son côté, le chef du cabinet de la ministre de la femme, de la famille et des personnes âgées, Hedi Herichi, a déclaré dans un discours au nom de la ministre que 38% des femmes paysannes sont analphabètes, soulignant le paradoxe « malheureux» de nombreuses zones rurales riches en réserves naturelles et culturelles, mais moins développées à cause du phénomène de l'analphabétisme. Il a également évoqué l'absence d'initiatives d'incitation à apprendre, qui ont transformé une partie de la population rurale en un fardeau de développement.