Parmi ces 72 991 élèves, 34 460 ont abandonné le lycée, 31 311 le collège et 7 220 se sont arrêtés au niveau de l'enseignement primaire.

Tarek Jebali a souligné qu'en dépit du recul enregistré en matière de décrochage scolaire en 2019-2020 par rapport à 2018-2019 (92 108 élèves décrocheurs), les chiffres demeurent alarmants.

« L'abandon précoce de scolarité qui est à 60% volontaire et à 40% légal est dû à plusieurs facteurs notamment familiales et sociales » a-t-il ajouté.

De son coté le sociologue Chaker Selmi, a mis en garde contre les lourds coûts du décrochage scolaire et ses conséquences pour les élèves, notamment les conduites addictives (usage de drogue, d'alcool) la délinquance, la migration irrégulière, l'extrémisme religieux et le terrorisme.

Il a appelé l'état à prendre des mesures urgentes pour consolider le secteur éducatif public et réviser l'enseignement en général, afin qu'il joue son rôle en tant que levier du savoir, outre la mise en place de mécanismes à même de lutter contre le décrochage scolaire.

Par ailleurs, Tarek Ben Youssef, représentant de l'UNESCO a affirmé que le décrochage scolaire est un phénomène préoccupant à l'échelle internationale.

« Selon le département des statistiques à l'UNESCO, environ 56% en âge de scolarisation à travers le monde n'ont pas acquis les compétences de base en lecture », a-t-il précisé, ajoutant que leur nombre a atteint 27,5 millions dans le monde arabe.