Tunisie: L'association des correspondant étrangers condamne la violence policière contre les journalistes

Dans un communiqué publié le 15 janvier, l’association a dénoncé l’agression de Mathieu Galtier, correspondant de Libération et Jeune Afrique en Tunisie. Ce dernier a été violemment agressé par des policiers alors qu’il filmait une arrestation musclée sur l’avenue de Mohamed V. Il s’était pourtant identifié comme journaliste, en présentant l’accréditation accordée par les autorités tunisiennes, plusieurs policiers l’ont alors soulevé et traîné entre deux fourgonnettes.
"L’état d’exception que connaît la Tunisie ne légitime aucunement de restreindre la liberté de la presse, alors que l’impunité des violences policières précédentes envers des membres de la presse en Tunisie tend à prouver l’absence d’une volonté politique de protéger les journalistes, qui sont la seule source d’information fiable sur place. Libération a déposé une protestation officielle auprès de l’ambassadeur de Tunisie à Paris, M. Mohamed Karim Jamoussi, et demande que soient retournés immédiatement à notre journaliste ses documents photographiques, et que soit ouverte une enquête sur ses agresseurs." a écrit Libération hier dans la nuit.
“À l’écart de la manifestation, j’étais recroquevillé au sol et ils m’ont frappé avec leurs pieds. L’un d’eux m’a aspergé d’une bombe lacrymogène à bout portant. Pendant tout ce temps, je leur criais que j’étais journaliste. Ils ont réussi à m’arracher mon téléphone et ma carte de presse” a déclaré Galtier.
Après avoir reçu les premiers soins par les pompiers, il a ensuite été emmené dans un commissariat proche où ses effets personnels lui ont été rendus. La carte SD de son téléphone, sur laquelle étaient enregistrées les images et vidéos de son reportage, a été retirée.
Aux urgences, un médecin a constaté une écorchure de 10 centimètres de diamètre sur le front, une ecchymose au bras droit, des contusions au niveau du dos, de la partie supérieure et abdominale et un œdème au pied gauche. Il lui a prescrit quinze jours de repos.
Par ailleurs, la NAFCC condamne fermement ces agissements, qui ne sont pas cas isolés: un photographe a été notamment matraqué et une vidéo-journaliste a été bousculée et empêchée de filmer
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