Samir Taieb aux agriculteurs : ‘’Un peu de patience !’’
Selon le ministre de l’Agriculture, de la pêche et des ressources en eau, l’agriculteur tunisien redoute l’avenir, demandant aux agriculteurs ‘’un peu de patience’’ pour une croissance graduelle dans tous les domaines.
Samir Taieb qui était mercredi 7 mars 2018 l’invité de l’émission Ness Nessma, a évoqué les efforts de son ministère en matière de lutte contre la contrebande du bétail et les raisons que font que les agriculteurs vendent leurs troupeaux, notamment les bovins. ‘’Les problèmes de l’agriculteur tunisien sont aujourd’hui des problèmes de croissance, croissance qui se concrétisera grâce à un bon plan mis en œuvre par le ministère pour moderniser la production. Pour autant, nous demandons aux agriculteurs de faire preuve de patience, même si nous savons qu’ils redoutent l’avenir’’, a-t-il dit.
Le ministre a d’autre part marqué son étonnement de l’attitude des agriculteurs qui se séparent de leurs troupeaux, les passent en contrebande ou s’empressent de les vendre. ‘’Il y a des bandes dans chaque secteur du fait de la situation exceptionnelle dans le pays. Dans tous les domaines aussi il y a des difficultés. Chaque fois que nous découvrons un dysfonctionnement, nous ouvrons une enquête pour délimiter les responsabilités. Ce que je vous demande, c’est un peu de patience’’, a-t-lancé à l’adresse des agriculteurs.
L’eau et la richesse halieutique
Le ministre Samir Taieb a d’autre part fait état de l’avancement d’un certain nombre de projets à l’instar du projet de dessalement de l’eau de mer à Sfax et un autre projet financé par la Banque mondiale pour la valorisation de la richesse forestière et l’intégration des demandeurs d’emploi, notamment les diplômés.
S’agissant des incendies de forêts, le ministre a fait état de l’insuffisance des effectifs de gardes forestiers et du recours à l’emploi d’ouvriers occasionnels non spécialisés.
Pour ce qui des ressources en eau, le ministre a qualifié la situation de ‘’difficile’’, malgré les plans mis en place par le ministère pour la mobilisation d’un surcroît de ressources, dans un contexte de recul des ressources conventionnelles constituées par les eaux de pluie et les barrages, d’où le recours à la solution de dessalement de l’eau de mer, notamment à Djerba et Gabès dont les projets seront opérationnels en 2021 et 2022.
Le ministre s’est réjoui par ailleurs des chiffres ‘’au-delà des espérances’’ des exportations de produits de la mer, déplorant en même temps les dégâts occasionnés à la richesse halieutique par la pêche abusive et le chalutage.
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