Samir Cheffi à ''Het Esshih'' : ''Le secteur public est la motrice de la Tunisie''

Samir Cheffi à ''Het Esshih'' : ''Le secteur public est la motrice de la Tunisie''

« Le secteur public constitue la motrice de la Tunisie pour réaliser son développement et sa prospérité économique » a souligné mercredi 14 février 2018 le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Samir Cheffi, appelant à ce que soient reconnus l’importance du secteur depuis l’Indépendance et son apport à la souveraineté nationale, sans compter que le secteur privé lui est redevable. Cheffi a aussi appelé à combattre la corruption « car c’est elle le vrai fardeau du pays ».


Le secrétaire général de l’UGTT qui s’exprimait sur le plateau de l’émission de Nessma « Het Esshih », a fait valoir que les salariés représentent 80 % des contribuables. « C’est dire la contribution des travailleurs au tissu économique national, malgré la détérioration des conditions de travail et leur mise au ban dans nombre d’entreprises du secteur privé, du seul fait de leur activité syndicale ou pour avoir défendu leurs droits et leur dignité », a-t-il dit.

« Nous avons payé le tribut du sang pour défendre la liberté et la dignité des Tunisiens. Nous n’avons de leçons à recevoir de quiconque en la matière et disons au gouvernement que défendre le secteur public revient à défendre le peuple. Et à ceux qui veulent spolier la Tunisie de sa souveraineté et de sa stabilité nous disons que le militantisme des enfants de Hached est inné », a-t-il déclaré en substance.

A la question de savoir quelles sont les solutions alternatives proposées pour ne pas aller vers la privatisation du secteur public, Cheffi a estimé que le problère réside dans l’absence de bonne gouvernance chez les gouvernements successifs avant et après la révolution, mais aussi dans les agissements des gens corrompus qui monopolisent le marché parallèle dans le but de saper le secteur public et brader le pays. Il a appelé à dépasser les calculs étroits des partis, de toutes composantes de la société civile.et du gouvernement, à s’en remettre à « un vrai dialogue » et à introduire des réformes structurelles bénéfiques pour les entreprises publiques et pour les travailleurs du secteur public.

Samir Cheffi a aussi rappelé que la centrale syndicale avait insisté, lors de l’élaboration du « Document de Carthage » sur le nécessité de faire en sorte que le secteur public demeure la motrice du développement du pays.