D’après la présidente, « créer une cour constitutionnelle serait arbitraire et insensé ».

En effet, elle a appuyé cet argument expliquant qu’une cour constitutionnelle n’aurait pas de crédibilité puisque l’ensemble de ses membres seront nommés par le président de la République, selon elle.

« La Cour Constitutionnelle ne peut être créée qu’à condition qu’il y ait un parlement et en respectant les dispositions de la Constitution », a-t-elle martelé.

Salwa Hamrouni a par ailleurs souligné l’importance d’une feuille de route. « Qu’en est-il du parlement ? Y aura-t-il des élections législatives anticipées ? Le parlement sera-t-il dissous ? Et le gouvernement, quel sera son rôle exactement ? Les réformes porteront-elles seulement sur le régime politique ? », a-t-elle questionné. « Nous nous dirigeons vers l’inconnu. ».

La présidente de l’association a dans ce contexte appelé le président de la République à atténuer les tensions dans ses discours : « Il doit absolument cesser de diviser les Tunisiens entre patriotes et traîtres ».