Naufrage de Kerkennah : l’UGTT rend le gouvernement responsable de la tragédie

L’UGTT a fait porter au gouvernement et aux autorités centrales et régionales la responsabilité de la tragédie du naufrage, près de Kerkennah, d’une embarcation transportant des dizaines de migrants, la recherche des disparus et le repêchage des corps se poursuivant encore, ce lundi 4 juin 2018.
Tout en saluant, dans son communiqué, les efforts entrepris pour retrouver les corps des victimes et secourir les rescapés, l’UGTT ‘’fait porter au gouvernement et au pouvoir central et régional l’entière responsabilité de ces accidents tragiques à répétition et de cette catastrophe, précisément, en raison de l’absence totale et délibérée des corps sécuritaires dans l’archipel de Kerkennah, ce qui en a fait la Mecque des intermédiaires et des passeurs et un repaire de toutes sortes de crimes’’.
La centrale syndicale a demandé que soit garanties la sécurité des habitants de Kerkennah et celle de son littoral, de même que leur droit à une vie digne et au travail décent.
Ce qui s’est passé, ajoute l’organisation syndicale dans son communiqué, est ‘’une catastrophe humanitaire qui se reproduit de temps à autre, à l’instigation des lobbies et autres réseaux bénéficiaires aux niveaux national et international. Le gouvernement y assiste en spectateur, parce que incapable d’y faire face et de stopper l’hémorragie humaine, dans un contexte de montée en force de la traite des humains et de la marchandisation des drames des jeunes désespérés en quête d’une solution à même de les affranchir du désespoir et de l’obstruction des horizons, du fait des politiques erronées et des choix impopulaires appliqués’’.
L’UGTT demande de remédier à l’émigration clandestine ‘’conformément à une approche globale, fondée principalement sur le développement et la lutte contre le chômage, l’exclusion et la marginalisation’’, mettant en garde contre la tentation de ‘’remplir un rôle de sous-traitance sécuritaire auquel appellent les autorités officielles européennes et qu’adoptent les autorités tunisiennes, réduites à un rôle de gardien de la rive sud de l’Europe’’.
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