Migration: Jhinaoui rejette la proposition européenne
Le ministre des Affaires étrangères, Khémais Jhinaoui a rejeté l'idée de la Tunisie de créer des plateformes ou des camps pour la détention de migrants irréguliers, dans plusieurs pays de transit, et que certains pays européens tentent d’imposer pour lutter contre la migration clandestine.
Dans un entretien avec le journal londonien, ‘’Al-Arab’’, dans sa publication, de ce jeudi 28 juin 2018, Jhinaoui a souligné que la Tunisie surveille ses côtes et son territoire et joue le rôle qui lui est dévolu, à ce propos, soulignant que la proposition européenne touche à un principe de souveraineté qui ne peut être acceptée.
‘’Nous ne pouvons assumer la responsabilité de l'afflux de migrants irréguliers, sur les côtes sud de l'Europe… Nous endossons, uniquement, la responsabilité des Tunisiens,‘’ a-t-il déclaré.
Le chef de la diplomatie tunisienne a ajouté que la Tunisie coopère avec l’Italie et l’Europe, durant les opérations de sauvetage en mer. ‘’C'est notre devoir de le faire et cela s’inscrit dans le cadre du droit international’’.
Jhinaoui a précisé que la position de la Tunisie, à ce propos, est claire et cela n'empêche pas le fait que la Tunisie assure la protection de ses côtes, dans le cadre du principe de la souveraineté’’.
Un sommet à hauts risques…
Ces déclarations viennent, alors qu’une réunion groupant les 28 dirigeants de l'Union européenne (UE) est prévue, ce jeudi 28 juin 2018 et demain vendredi, à Bruxelles pour discuter, en effet de la question de la migration clandestine.
Sur la table, les dirigeants européens mettront leurs divergences sur la question et de l'avenir de la région, lors d'un sommet crucial qui déterminera l'avenir politique de la chancelière allemande, Angela Merkel.
Le sommet intervient après plus de deux semaines de tension, provoquée par l’arrivée dans les eaux italiennes, de navires de migrants secourus, en Méditerranée, mais qui ont été rejetés par le gouvernement italien.
L'UE cherchera à accentuer la pression sur les pays du continent africain afin qu'ils freinent les départs de leurs nations, mais aussi pour qu'ils acceptent plus de réadmissions de leurs ressortissants.
Suivez Nous