Macron en conférence de presse : ''L’intervention militaire en Libye fut une grave erreur''

Macron en conférence de presse : ''L’intervention militaire en Libye fut une grave erreur''

Le président français Emmanuel Macron a qualifié l’intervention militaire en Libye de « grave erreur » commise par les grandes puissances du monde. « Ce ne fut pas la meilleure solution, compte tenu du fait que l’intervention militaire en question ne procédait pas d’une feuille de route politique et diplomatique claire », a-t-il dit jeudi 1e février 2018 lors d’une conférence de presse à l’aéroport de Tunis-Carthage au terme de sa visite d’Etat en Tunisie.


« Cette intervention militaire a permis certes de provoquer l’effondrement du régime de Moammar Kadhafi mais sans proposer d’alternatives. Ce fut donc une mauvaise solution a eut pour effet de plonger la Libye dans une véritable crise et de fragiliser la situation sécuritaire dans les pays limitrophes de la Libye, notamment la Tunisie », a-t-il ajouté, rappelant que la France avait fait part à plusieurs reprises de son opposition à cette option et que le vœu de son pays est actuellement de réunir les conditions de la stabilité de la Libye.

Répondant aux questions des journalistes au sujet de diverses questions régionales et internationales, Le chef de l’Etat français a été à parler de l’intervention turque à Afrin, dans le nord de la Syrie. « La France a fait par de sa préoccupation quant à cette intervention et sa crainte de la voir dévier de son objectif originel consistant à protéger la frontière turque du risque terroriste », a-t-il réagi. Macron a précisé que ses mises en garde antérieures concernant le risque de voir cette opération se transformer en « conquête » relevait de la crainte de l’éventualité qu’un grand problème n’en découle du fait du non respect de la souveraineté de l’Etat syrien.

Pour lui la priorité doit rester la lutte contre Daech jusqu’à son éradication dans la région.

S’agissant de la question palestinienne, Macron a estimé que le processus de paix au Moyen-Orient est encore là, en dépit de la décision de Washington de transférer son ambassade à Al-Qods.