Lilia Bouguerra a fait état d’allegeances politiques et partisanes au sein de l’instance, lesquelles ont, selon elle, contribué à porter un coup à la mémoire collective.

Les quatre années d’activité de l’Instance Vérité et Dignité, a-t-elle ajouté, ont été ‘’une période opaque et sombre, voire un cauchemar au vu de ce qui s’est passé samedi dernier à l’Assemblée des représentants du peuple. C’est dire que l’instance n’a pas rassuré les gens et ne leur a pas garanti un processus transitionnel fluide, à même de préserver les chances de réconciliation et de rapprocher les franges du peuple tunisien au lieu de les diviser. Par contre, Ben Sedrine ne trouve mieux, à chaque fois, que de s’énorgueillir de ne pas appliquer la loi qu’elle a violée et de porter préjudice à toutes les institutions de l’Etat’’.

Déplorant l’attitude de repli sur elle-même observée par l’instance durant les quatre dernières années, l’invitée de ‘’Het Esshih’’ a déploré la légèreté avec laquelle l’IVD a traité les secrets des victimes d’abus. ‘’J’ai été attristée par les propos tenus à l’adresse du président du parlement Mohamed Ennaceur pour lui dire qu’il était concerné par deux procédures de l’Instance Vérité et Dignité’’ parce que nous sommes en présence d’un cas de négligence de la présidente de l’IVD qui n’a pas protégé les secrets qui lui ont été confiés, a-t-elle ajouté.

Lilia Bouguerra a également déclaré que ‘’Sihem Ben Sedrine octroie des réparations financières aux victimes bien qu’elle n’y soit pas tenue par la loi’’, reprochant à l’instance d’avoir échoué à garantir une justice transitionnelle démocratique.