''Les vulnérabilités macroéconomiques en Tunisie se sont accentuées. Une intervention urgente s'impose'', met en garde le FMI

''Les vulnérabilités macroéconomiques en Tunisie se sont accentuées. Une intervention urgente s'impose'', met en garde le FMI

"Deux tendances opposées caractérisent l'économie tunisienne à la fin de cette année. La croissance s'est raffermie pour atteindre environ 2% en raison des améliorations significatives du climat sécuritaire. Les arrivées de touristes ont connu une hausse de 30%, la production de phosphates a fortement rebondi et les investissements (étrangers et nationaux) montrent des signes précoces de reprise. Cependant et d'un autre côté, les vulnérabilités macroéconomiques se sont accentuées et nécessitent une intervention urgente. La dette publique atteindra 70% du PIB d'ici la fin de l'année, le déficit record du compte courant sera à deux chiffres, et les réserves internationales de la Banque Centrale de Tunisie ont chuté", a noté le Fonds monétaire internationale (FMI), dans une note sur l'achèvement des consultations de 2017, dont une copie est parvenue aujourd'hui, jeudi 14 décembre 2017, à Nessma.


Une équipe des services du FMI, dirigée par M. Björn Rother a séjourné à Tunis du 30 novembre au 13 décembre pour achever lesdites consultations.
Ainsi, le FMI a souligné que « la reprise économique ouvre la possibilité de prendre des mesures décisives. Les autorités tunisiennes ont déjà franchi une étape importante en adoptant une loi de finances audacieuse pour 2018, qui vise à réduire le déficit budgétaire à moins de 5% du PIB. Pour atteindre cet objectif budgétaire ambitieux, il faudra mettre en œuvre la stratégie fiscale du gouvernement et mettre en œuvre la stratégie globale de réforme de la fonction publique. La réduction des subventions de l'énergie, qui profite de manière disproportionnée aux ménages aisés, et la poursuite de la réforme du système de sécurité sociale sont d’importantes étapes sur le chemin de la stabilisation des déficits et de la dette".
Il a recommandé, également, à la Tunisie de maîtriser l'inflation, d'assurer une meilleure gouvernance des banques publiques et de garantir les mécanismes nécessaires pour la lutte contre la corruption.