Jehinaoui s’exprimait à la Conférence de Munich sur la sécurité. Les victoires remportées en Irak ne sont qu’un épisode d’une « longue guerre que nous devons mener contre le terrorisme », a-t-il souligné, estimant que, pour gagner cette guerre, « nous devons agir sur trois fronts : celui des idées, celui du développement et celui de la coopération internationale ».

Selon lui, la bataille des idées consiste à combattre l’idéologie extrémiste qui s’emploie à attirer les jeunes pour les enrôler dans les groupes armés, faisant valoir que cette bataille commande la réforme de l’enseignement et le renforcement de la tolérance en Europe et dans le monde arabe. Quant à celle du développement, elle consiste à combattre la pauvreté et à réduire l’écart entre les Etats, a-t-il ajouté, arguant que le chômage le principal facteur de ralliement aux groupes terroristes, d’où l’impératif de traiter ce fléau à brève échéance.

Pour ce qui est de la coopération internationale en matière de lutte contre le terrorisme et les groupes armés, elle reste incontournable pour gagner cette guerre, a encore déclaré Jehinaoui, rappelant qu’aucun Etat n’est à l’abri du terrorisme et que tous les pays ont donc intérêt à collaborer dans ce domaine, surtout en matière de renseignement.

La Conférence de Munich sur la sécurité (16-18 février) s’est tenue, comme son nom l’indique, dans la capitale de la Bavière, en Allemagne. Tenue du 16 au 18 février 2018, plus de 20 chefs d’Etat et de gouvernement et plus de 40 ministre des Affaires étrangères et de la Défense, outre un grand nombre de responsables de haut niveau de tous les pays y ont pris part.