Le journaliste Tarek Amara : La visite de Macron en Tunisie avait pour objet le dossier libyen et la reconstruction de la Libye

Le journaliste de l’agence Reuters Tarek Amara, qui était jeudi 1e février 2018 l’invité de l’émission « Ness Nessma », trouve que la visite du président français Emmanuel Macron en Tunisie avait pour objet le dossier libyen et la reconstruction de la Libye.
« Macron a reconnu, dans ses déclarations, l’erreur commise par la France en Libye et admis implicitement le succès de la diplomatie tunisienne en faveur du règlement de la crise libyenne », a-t-il estimé.
Pour ce qui est de la reconstruction de la Libye, Tarek Amara a invité le gouvernement tunisien à engager les préparatifs de l’opération, soulignant que « la Tunisie a la priorité et est mieux placée pour cette entreprise ».
, A la question de savoir pourquoi Macron a parlé de l’islam politique dans ses discours, le journaliste de Reuters jugé que l’évocation de cette question par le chef de l’Etat français constituerait « un clin d’œil pour le modèle politique en Tunisie, lequel, selon lui, a « conforté chez les Etats européens l’idée de l’intégration de l’islam politique dans la vie publique ».
L’invité de l’émission a d’autre part fait état de la recrudescence, sept ans après la révolution en Tunisie, chez les gouvernements successifs et aussi chez le peuple, de la mentalité du compter sur autrui et du réflexe consistant à faire appel à l’assistance étrangère, pour tenter d’apporter des solutions à la mauvaise situation économique. « Nous autres Tunisiens, n’avons guère foi en nos propres possibilités », a-t-il lancé.
« Les réformes structurelles pour redresser la situation économique font défaut, de même qu’il n’y a ni climat d’investissement ni environnement social favorable pour attirer les investisseurs étrangers, qu’ils soient européens ou du Golfe », a-t-il ajouté.
Concernant les aides fournies par la France à la Tunisie lors de la visite de Macron, l’invité de Ness Nessma a qualifié ces aides de 270 millions d’euros de « non négligeables » sous forme de prêts, formant le vœu de voir la gouvernement mettre à profit ces financements pour la réalisation de projets pourvoyeurs d’emplois.
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