Le chef de mission du FMI à Tunis : Il faut du courage pour mener les réformes

Le chef de mission du FMI à Tunis : Il faut du courage pour mener les réformes

‘’La Tunisie est sur la bonne voie mais elle n’est qu’à la moitité du chemin’’, notamment avec le retour de la croissance, et ‘’il lui faut du courage pour mener les réformes’’ nécessaire


. Tel est le constat dressé par le chef de mission du Fonds Monétaire internationale pour la Tunisie, Bjoern Rother, qui en a fait état, mercredi 11 juillet 2018, lors d’une conférence de presse conjointe avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Marouane Abbassi, au siège de la BCT.

Il y était surtout question des conclusions de la troisième revue de l’accord en faveur de la Tunisie au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC). Rother s’est dit " optimiste ", estimant que la Tunisie commence à sortir d’une période très difficile, avec le retour de la croissance, notamment, dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie manufacturière, de l’investissement.

Le responsable du FMI s’est e, outre réjoui de l’amélioration du niveau de mise en œuvre des réformes économiques structurelle qui avancent, surtout en ce qui concerne la politique monétaire et les mesures contre l’inflation.

Il s’est en outre déclaré satisfait des efforts destinés à réduire le déficit, et par conséquence l’endettement et d’assurer une meilleure justice fiscale.

Pour ce qui est des réformes structurelles, Rother a salué les mesures mises en place pour combattre la corruption, à travers notamment la création du guichet unique et la protection des couches les plus fragiles, grâce à la majoration des allocations sociales, à l’élargissement de la couverture sociale et au lancement de la base de données des familles nécessiteuses, pour un meilleur ciblage de cette population.


Le chef de mission du FMI a cependant estimé que la Tunisie est encore confrontée à plusieurs défis, notamment l’inflation qui reste le principal problème. Il s’agit, également, d’après lui, de réduire le taux de chômage qui reste élevé (15%), et ce, en créant des emplois durables dans le secteur privé, ainsi que de réduire l’endettement public extérieur, d’encourager l’investissement, maîtriser le pouvoir d’achat et assurer les importations vitales, notamment l’énergie et les médicaments.