La STCCCV lance une campagne de lutte contre l’hypertension artérielle

La STCCCV lance une campagne de lutte contre l’hypertension artérielle

La société tunisienne de cardiologie et de chirurgie cardiovasculaire (STCCCV) a lancé, mercredi 9 mai 2018, une campagne de sensibilisation et de lutte contre l’hypertension artérielle, sous le slogan ‘’Ensemble maîtrisons l’hypertension artérielle’’.


S’exprimant lors d’un point de presse organisé, mercredi au siège de la Maison du cœur de Tunisie, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre l’hypertension artérielle, Dr. Faouzi Addad, président de la STCCCV a souligné que l’objectif est de sensibiliser l’opinion publique aux problèmes de l’hypertension artérielle, surtout qu’un tunisien sur trois âgé de plus de 35 ans est hypertendu.

Une journée portes ouvertes de sensibilisation et de lutte contre l’hypertension artérielle se tiendra, dans le cadre de cette campagne, le 13 mai 2018, a-t-il annoncé, avec la participation des différents acteurs prenant en charge l’hypertension artérielle en Tunisie pour prévenir et mieux traiter cette maladie.

Trois ateliers seront organisés, a-t-il encore dit, dans le cadre des efforts de sensibilisation sur l’observance thérapeutique, l’auto-mesure de l’hypertension et la nutrition.

La prévalence de l’hypertension artérielle en Tunisie ne cesse d’augmenter de part le vieillissement de la population, d’une alimentation riche en sel, du surpoids, qui touche 40 à 50pc des tunisiens et du stress quotidien, a-t-il confirmé.

Selon Dr. Addad, 60pc des patients hypertendus ne sont pas traités ou conscients de leur maladie, indiquant que ‘’l’hypertension est un facteur important de décès de causes cardiaque et vasculaire’’.

De son côté, Leila Abid, secrétaire général de la STCCCV a recommandé de mesurer la tension artérielle au moins une fois par an notamment après l’âge de 30 ans. Des études récentes ont montré, d’après Abid, que la moitié des patients tunisiens hypertendus arrêtent leur traitement dans l’année du diagnostic.

Dr. Abid a souligné dans ce cadre la nécessité de l’observance thérapeutique, évoquant l’importance de l’enracinement d’une nouvelle culture auprès des malades hypertendus.

Des recommandations pour le mois de Ramadan ont été présentées par Dr. Wissem Sdiri, coordinateur du groupe de l’hypertension artérielle, afin d’éviter certaines complications. Chaque patient doit consulter son médecin traitant avant le mois saint afin d’obtenir ou non l’autorisation de jeuner, a-t-il affirmé, précisant que cette décision dépend de l’état de santé du malade.

Les praticiens ont été unanimes à souligner que la meilleure lutte contre l’hypertension artérielle, cette maladie silencieuse, est la prévention, par une hygiène de vie, une nutrition saine et une activité physique régulière.