La commission des droits et libertés examine le projet de loi relatif à la lutte contre la violence faite aux femmes

La commission des droits et libertés examine le projet de loi relatif à la lutte contre la violence faite aux femmes

La commission des droits et libertés de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a entamé, jeudi, l'examen du projet de loi relatif à la lutte contre la violence faite aux femmes par l'audition du ministre de la famille, de la femme et de l'enfance, Naziha Labidi.


A cette occasion, Imed Khemiri (Ennahdah), président de la commission, a estimé que cette loi "enrichira la législation tunisienne dans le domaine des droits de la femme conformément à la nouvelle constitution du pays", signalant, à ce propos qu'une journée d'étude sera organisée lundi 13 février 2017 pour examiner le projet avec la participation de trois commissions parlementaires (législation, droits et libertés, femme).
Lors de cette séance, certains députés ont appelé au retrait de l’article 227 bis du code pénal, étant mentionné dans le contenu du projet de la loi intégrale relative à la lutte contre la violence faite aux femmes. Ils ont par ailleurs invité à définir la notion du "genre".
Tout en évoquant l'importance de la formation et la sensibilisation afin de changer les mentalités et consolider la culture de la non violence contre la femme, les députés ont soulevé les obstacles entravant la lutte contre la violence faite aux femmes, à l'instar de la banalisation de la violence conjugale chez les policiers ou le tabou familial. Ils ont, à ce propos appelé, à instaurer l'obligation du signalement des cas d'inceste et de durcir les peines contre ceux qui s'abstiennent de se conformer à cette obligation.
En réponse à ces interventions, la ministre de la famille, de la femme et de l'enfance, Naziha Labidi a précisé que la notion du genre renvoie à la classification sociale et culturelle des rôles dans le but d'enraciner une image équilibrée de la famille dans la société.
S'agissant du projet de loi amendant l’article 227 bis du code pénal, Labidi a rappelé que ce projet a été déposé dans un contexte de nécessité sociale après le cas de viol d'une fille dans le gouvernorat du Kef.