L’Union des enseignants universitaires boycotte les assises nationales de la réforme de l'enseignement supérieur

L’Union des enseignants universitaires boycotte les assises nationales de la réforme de l'enseignement supérieur

Les assises nationales de mise en œuvre de la réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique prévues les 2 et 3 décembre 2017 demain et dimanche) à Hammamet, sont boycottées par l'Union des enseignants universitaires et chercheurs tunisiens (Ueuct).


Dans un communiqué dont une copie est parvenue, aujourd’hui, vendredi 1e décembre 2017 à la TAP, l’Ueuct rejette les résultats qui seront issus de ces assises, appelant à instaurer un nouveau processus de réforme fondé sur une approche scientifique et participative.
L’union estime que l'opération de réforme ne doit pas s'effectuer d'une manière arbitraire après plus de six ans de son démarrage et l'exclusion de la majorité écrasante des professeurs universitaires et chercheurs de ce processus.
L’union refuse, lit-on de même source, d'approuver ce projet "plein de lacunes élaboré dans un cadre restreint sans aucun respect du principe de la démocratie participative".
Selon l’union, l'université tunisienne traverse, actuellement, une phase critique et souffre de manque de moyens, d'infrastructure et de ressources humaines qui ne constituent pas, selon le communiqué, une priorité pour l'Etat, estimant que le pays a plus que jamais besoin de soutenir l'université publique et d'un projet de réforme réel et radical qui permet de promouvoir l'institution universitaire à moyen et long terme.
L’union ne refuse pas le dialogue, ajoute le communiqué, un dialogue auquel elle avait appelé à maintes occasions et observé des mouvements de protestations pour y être associé.
L'union rappelle qu'en 2015, elle avait, soumis à la commission de l'éducation au sein de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) une étude complète sur les lacunes du système universitaire.