Bsaïes a mis en garde, dans un entretien à l’agence de presse turque Anadolu, contre le risque de ne pas parvenir à un consensus entre les parties engagées dans les pourparlers sur le Pacte de Carthage 2, lequel cas, d’après lui, placerait la Tunisie face à ‘’une crise politique qui mettrait en péril son avenir’’.

‘’Les choses sont claires. En sept ans, le bilan économique et social a été négatif. Le facteur d’équilibre c’était, même partiellement, la réussite du consensus politique et social qui a sauvé le pays en plusieurs étapes cruciales. Rappelons nous, à ce sujet, l’expérience de dialogue social’’, a ajouté Borhane Bsaïes, estimant que ‘’ce qui se passe aujourd’hui n’est rien d’autre qu’une course effrénée vers l’effondrement’’.

Pour Borhane Bsaïes, ‘’ce dont il est aujourd’hui question, ce n’est pas de calculs superficiels. Il ne s’agit pas d’aller ou de ne pas aller au parlement. Le processus est désormais menacé dans sa totalité, surtout dans le contexte de l’attitude de certaines parties prenantes politiques qui prennent à la légère la nature et la gravité de la crise actuelle’’, citant parmi elles le mouvement Ennahdha.

S’agissant, précisément, de la position du mouvement Ennahdha qui reste réfractaire au remplacement de Chahed, Borhane Bsaïes a déclaré en substance : ‘’La politique ne vaut que par les résultats et non pas par les déclarations d’intentions. Or, le résultat est que la position d’Ennahdha a divisé les partis et les organisations et poignardé dans le dos le consensus politique et social’’.

Il a nié que la position du mouvement Ennahdha ait pour motivation le maintien de la stabilité, faisant valoir que ‘’le consensus s’effondrera et l’UGTT va descendre dans la rue’’.

Borhane Bsaîes a expliqué la position d’Ennahdha par ‘’un changement de stratégie pour des considérations propores à ses coulisses internes’’.