Kais Saied à Anthony Blinken : "La constitution n'a pas été suspendue et les informations relayées à l'étranger sont mensongères"

Cet entretien a été l'occasion pour le président de la République d'expliquer les raisons de son recours à l'article 80 de la Constitution, précisant que cette décision était devenue une nécessité à la suite des conflits observés au sein du Parlement qui s'était transformé en une arène et dont les travaux furent suspendus à plusieurs reprises à cause des violences physiques et verbales.
Le président de la République a souligné que la corruption s'est propagée au sein de l'Etat et du Parlement, ajoutant que la levée de l’immunité des députés avait permis de les poursuivre en justice et d'appliquer la loi contre ceux parmi eux qui sont condamnés depuis 2018. Il a, également, indiqué qu’il n’y avait eu aucune atteinte aux droits et aux libertés, citant à titre d’exemple les manifestations et les protestations organisées sans aucune entrave.
Le chef de l'Etat a indiqué que de nombreuses inexactitudes sont propagées à l'étranger sans fondement et sans aucun rapport avec la réalité. Pire encore, certains recourent à des sociétés étrangères moyennant des financements suspects pour nuire à leur patrie. Kaïs Saïed a assuré que la réalité est contraire à ce qui est relayé puisque la constitution n'a pas été suspendue, seuls les députés ont été gelés jusqu'à la fin du danger guettant le pays.
Il a également été souligné lors de cette conversation que les préparatifs sont en cours pour les prochaines étapes, et que la volonté est d’aller de cette situation exceptionnelle vers une situation ordinaire.
Pour sa part, le secrétaire d'Etat américain a exprimé le souhait de son pays pour la concrétisation de ces réformes dans les plus brefs délais, exprimant le soutien permanent des USA à la Tunisie, notamment, auprès des institutions financières dès la fixation d’un délai pour les réformes.
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