Il y a 65 ans, on assassinait Farhat Hached

Il y a 65 ans, on assassinait Farhat Hached

En 1952, un 5 décembre fatal, sur une route près de Tunis, ses assassins lui portent un coup irréversible, une balle en plein dans tête.


L’annonce de sa mort, plongea la Tunisie mais aussi tout le monde arabe, et même plus loin dans le deuil.

Né le 11 février 1914 à El Abbassiya, aux îles Kerkennah, Farhat Hached n’était pas quiconque mais une figure indépendantiste tunisienne devenue une icône internationale respectée grâce à des années de militantisme.

Ce jour là, il devait se rendre au siège du syndicat de l’Ugtt (l’Union générale tunisienne du travail), à Tunis. Lorsqu’il quitta Radès, à bord de sa traction noire, il était pris en chasse par un commando motorisé.

Sur la route, les rafales de balles s’abattent sur la voiture du leader syndical. Son assassinat est signé, alors la Main Rouge, un sous-groupe du Sdece (le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage français).

Dès ses 22 ans, en 1936, Farhat Hached se syndique en adhérant à la section tunisienne de la CGT (la Confédération Générale du Travail).

Au milieu des années 1940 il co-fonde l’Union des syndicats libres du Sud dans la ville de Sfax, puis en 1945 l’Union des syndicats indépendants du Nord, cette fois-ci dans la capitale Tunis

. Le 20 janvier 1946, un grand congrès syndical organisé à Tunis marque la fusion des différents syndicats tunisiens.

À cette date est ainsi créé un syndicat uniquement tunisien, l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt).

Avec ses 32 printemps, Farhat Hached est élu par ses pairs à l’unanimité premier secrétaire général.

Dès le début de son action à la tête de l'Ugtt, Farhat Hached appelle à l’indépendance de la Tunisie, notamment en liant indépendance et droits des travailleurs. Engagé aux côtés du Néo-Destour, le natif de Kerkennah devient avec Habib Bourguiba la figure de la lutte indépendantiste, et ce encore plus après janvier 1952 lorsque ce dernier est arrêté.

Son militantisme pour les droits des travailleurs permet à Farhat Hached de créer des connexions syndicales, mais également de militer à l’étranger pour l’indépendance.

Sa notoriété à l’international inquiète de plus en plus les autorités françaises. qui décideront finalement de l’éliminer purement et simplement.