C’est ce qui s’est passé pour le premier président de la Tunisie, Habib Bourguiba, l’un des principaux leaders du mouvement de libération contre le colonisateur français.

A l’occasion de la commémoration du 18^ème anniversaire de sa mort, le 6 avril 2000, le premier bâtisseur de la Tunisie moderne, l’on est en droit de revenir sur son parcours de jeune tunisien, qui a vu le jour un 3 août 1903, à la Cité des Trabelsia à Monastir, et étant le plus jeune d’une fratrie de 8 enfants.

Ayant poursuivi ses études secondaires au collège Sadiki puis au lycée, Carnot, Habib Bourguiba est parti pour Paris, en 1924, pour poursuivre son cursus universitaire.

Sa licence en poche, il rentre en Tunisie, pour exercer la profession d’avocat

Fragments d’une histoire et d’une œuvre riche et longue

Habib Bourguiba épouse, en premières noces, Mathilde, une française de 36 ans, veuve d'un officier français mort au cours de la Première Guerre mondiale. Mathilde lui a donné son unique fils, feu Habib Bourguiba Jr.

En 1933, il rejoint les rangs du parti destourien libre, duquel il démissionne la même année pour fonder, le 2 mars 1934, le Néo Destour, lors du congrès de Ksar Helal.

Composée principalement de Habib Bourguiba, Mahmoud El Materi, Bahri Guiga, Tahar Sfar et M'hamed Bourguiba, le nouveau parti est crédité d’une grande popularité.

Après des années de lutte contre le colonisateur français et une série d'arrestations et d’exil, Bourguiba retourne en Tunisie pour former le premier gouvernement après l’indépendance.

Le 13 Août 1956, nait le Code du statut personnel, CSP, considéré comme l’une des œuvres les plus importantes du leader Bourguiba, notamment au niveau de ses dispositions révolutionnaires, comme la suppression de la polygamie et la prononciation du divorce qui ne se fait que devant les tribunaux. Aujourd’hui, encore, le CSP jouit d'une grande réputation, en Tunisie et à l’étranger.

Des photos qui illustrent une brève partie du parcours d'un leader comme Bourguiba