BCE : Je n’ai de leçons à recevoir de personne (Vidéo)

Les signataires du Document de Carthage 2 se sont réunis, vendredi 25 mai 2018, pour trancher sur le sort du gouvernement et de celui de Youssef Chahed.
Il est à signaler que l’UGTT, Nidaa Tounes, l’UNFT et l’UPL s’accordent sur la nécessité de changer le gouvernement de Youssef Chahed, alors que l’UTICA, Al Massar, Ennahdha, l’UTAP et Al Moubadara rejettent toujours le changement.
Il serait également question, lors de cette réunion, de l’examen du document en question par la Commission des présidents (présidents des partis et des organisations signataires du Document de Carthage) pour adoption.
Dans une allocution, Le président Caïd Essebsi a souligné que cette réunion est, contrairement à ce qui se dit, la dernière en ce qui concerne le Document de Carthage, ajoutant que jusqu’ici, le processus suivi par les signataires a réussi.
BCE a, par ailleurs, expliqué qu’il a été élu par le peuple tunisien, conformément à la Constitution. Une déclaration en allusion aux interprétations, qui se sont succédé, ces derniers jours, autour de ces prérogatives en matière de nomination et de formation du gouvernement, et d’avoir outrepassé ces prérogatives et celles de l’ARP. Le chef de l’Etat a encore affirmé son respect des institutions constitutionnelles et de la Constitution et qu’il ‘’n’a de leçons à recevoir de personne’’.
Pour le président, le Document de Carthage 2 constitue une ceinture de protection politique pour le gouvernement expliquant que ce dernier a besoin d’un soutien politique de la part des partis et des organisations nationales qui s’unissent autour de l’amour de la patrie.
Pour le côté pratique, BCE a fait remarquer que les réunions du comité d’experts ont permis de s’accorder sur plusieurs points litigieux, ajoutant que la décision a été arrêtée pour 63 d’entre eux.
Le président de la République a souligné que le différend se concentre au niveau du point 64 du Document, en raison des différentes interprétations concernant le changement du gouvernement. Une question, a-t-il dit sur laquelle s’accorde les signataires, à divers degrés, entre ceux qui le départ du chef du gouvernement Youssef Chahed et ceux qui réclament la démission de tous les membres du gouvernement.
BCE a été clair sur cette question indiquant que c’est à l’Assemblée des représentants du peuple, ARP, de décider du changement du chef du gouvernement.
Rappelons que la Commission des experts du Document de Carthage avait abouti, le 5 mai dernier, à l’élaboration d’un document de plus de 100 points à caractère politique, économique et social. Ce document devrait définir le programme d’action du gouvernement que ce soit avec la présente composition gouvernementale ou après son remaniement.
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