Attaque en règle de Borhane Bsaïes contre Ennahdha… sur Facebook
Le responsable chargé des affaires politiques de Nidaa Tounès, Borhane Bsaïes, a posté mercredi 4 juillet 2018 un statut énigmatique sur sa page Facebook personnelle. Il y affirme que ‘’le pays vit au rythme d’une étape de vrai choix entre deux options, une étape annonciatrice de temps nouveaux’’, faisant état de ‘’sons de tambours de guerre qui vont bien au-delà des manœuvres à tirs réels’’.
Selon lui, ‘’il s’agira d’opter pour l’un des deux choix : soit reproduire le même déploiement des forces qui comptent, formées depuis le pacte de 2014 entre le mouvement Ennahdha, principale expression de l’islam politique en Tunisie, le mouvement Nidaa Tounès, censé incarner le courant national laïc, les forces dites de l’ancien régime et enfin l’UGTT, le cadre institutionnel historique du mouvement social tunisien ; soit la renonciation à ce pacte, dans le contexte que la presse de l’étape appelle la fin du consensus et le retour des reflexes d’affrontement politique qui serait le trait dominant de la dernière année du mandat présidentiel et législatif issu des élections de 2014‘’.
Borhane Bsaïes a qualifié de ‘’détail infime’’ la question du soutien ou du non soutien au gouvernement Chahed en comparaison avec le processus qui a conduit à cette croisée des chemins, disant de ce gouvernement ceci : ‘’Bien que mou et n’ayant aucun poids politique sérieux dans le sens historique du terme, il a une ressemblance totale avec les évènements insignifiants et éphémères qui, dans l’histoire, ne peuvent nullement être à l’origine des changements profonds qualitatifs. Voyez l’exemple des complexes du meurtrier du prince héritier de l’Autriche, lesquels complexes avaient conduit à la Première Guerre mondiale. La Tunisie est aujourd’hui dans la même posture, avec le même contexte qui met en scène les manoeuvres de certains aventuriers. Ces derniers ont été fortuitement projetés sur le devant de la scène, à la faveur d’un processus qualitatif distictif de l’état de la transition démocratique tunisienne, de l’aveu de tous, qu’ils soient partisans de ce processus ou qu’ils y soient profondépent hostiles’’.
Les risques de rupture, ajoute Bsaïes, ce n’est pas entre la Nahdha de Ghannouchi et le Nidaa de Hafedh, mais entre la Nahdha de Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi, la Nahdha qui s’est battue pour des victoires électorales, à commencer la tenue des élections municipales en elles-mêmes, en passant par une mobilisation tous azimuts pour gagner à toutes les étapes de ces élections, mue en cela par la psychose exprimée par quelques propos de son cheikh, à la limite du délire sénile’’
Borhane Bsaïes fait mystérieusement état, à ce propos, du plan de défense du cheikh ‘’contre l’ombre du redoutable général fou’’…
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