ANGED : vers la réalisation d’unités de valorisation des déchets

ANGED : vers la réalisation d’unités de valorisation des déchets

Il faudra attendre encore plus de deux ans, d'après l'Agence Nationale de gestion des déchets (ANGED), pour parachever des études relatives à la réalisation d'unités de valorisation des déchets ménagers et assimilés dans plusieurs gouvernorats.


Un appel d'offres sera lancé pour présélectionner des entreprises interessées par les projets de valorisation, et ce dans le cadre de concessions, a déclaré, jeudi, aux journalistes, le directeur général de l'agence, Abdelmajid Ben Hammouda, estimant que le choix des sociétés se fera sur la base de certains critères, dont le respect de l'environnement et la rentabilité (en termes de spécificités, de quantité et de qualité des produits valorisés).

Il a ajouté qu'une première unité de valorisation sera créée en 2018 à Djerba. L'île, pourtant l'une des destinations des plus prisées par les touristes en Tunisie, a connu, après la révolution, la crise de déchets la plus grave dans le pays. Pour y remédier, l'ANGED a opté pour la technique de compression et d'enroulement des déchets et importé une machine de l'étranger pour gérer les amas d'ordures ménagères dans l'île.

Mais, la solution n'a pas tardé à montrer ses limites et l'agence s'est trouvée contrainte de transporter, durant la période allant du 15 au 22 janvier 2016, des tonnes de déchets (230 cubes de déchets, chaque cube est de 700 kilogrammes), de Djerba vers une zone militaire tampon à Tataouine.

Pratique dénoncée par des activistes sur les réseaux sociaux, causant la colère des habitants de la région. Des écologistes ont critiqué les choix de l'agence, allant jusqu'à dire qu'à chaque fois qu'elle tente de résoudre un problème, elle en crée un autre. Ben Hammouda a reconnu, d'ailleurs, le recours à cette solution de facilité "exceptionnelle, temporaire et limitée", d'après ses dires, expliquant que l'ANGED était contrainte de faire ce choix pour lutter contre la pollution et faire face aux difficultés de gestion des déchets à Djerba.

Selon l'un des transporteurs des déchets de Djerba au Sahara de Tataouine, invité par "Radio Tataouine", l'ANGED "les a induit en erreur", car ils (les transporteurs) ne savaient ni la destination de leurs charges ni le fait qu'ils transgressaient la loi".

Le directeur général de l'ANGED a affirmé que l'opération de transport s'est arrêtée. Il a fait état de la volonté de l'agence de se lancer, dans l'avenir, dans le recyclage des 50 mille tonnes de déchets produits, chaque année, à l'île de Djerba.

Il a évoqué des projets s'inscrivant dans les concepts de l'économie verte et de la pérennité des écosystèmes. Des unités de valorisation de déchets seront installées, d'après lui, dans plusieurs gouvernorats à l'instar de Sidi Bouzid, Tunis, le Sahel et Tataouine.