Accoucher avec ou sans péridurale ?
Ces femmes revendiquent l’envie de vivre un accouchement le plus naturel possible, une volonté d’autonomie et de liberté de mouvement tout au long du travail. On assiste aujourd’hui à une demande croissante de la part des femmes d’avoir un travail le plus physiologique possible, de se réapproprier leur accouchement et d’en être actrices.
A part quelques contre-indications, toute femme dont le début de travail est confirmé peut demander à en bénéficier. La condition d’une dilatation entre 3 et 6 cm ? Elle n’est pas impérative, seulement un idéal : le travail est suffisamment engagé pour ne plus trop risquer de ralentissement et il reste du temps pour que la péridurale fasse effet, surmonter d’éventuels effets indésirables . Bref, la péridurale c’est si on veut, quand on veut (encore faut-il qu’un anesthésiste soit disponible…).
La péridurale a de sérieux atouts. Déjà, elle se transforme hyper rapidement en anesthésie si des complications l’exigent, permettant de gagner des minutes parfois précieuses.
Surtout, atténuer la douleur n’est pas une simple question de confort : une douleur intense peut avoir d’importantes répercussions sur la maman et le bébé. Psychologiques : la sensation de ne pas assurer peut aller jusqu’à une véritable détresse. Physiologiques : tachycardie, hyperventilation limitant la respiration, hormones du stress qui montent en flèche entraînant une moindre alimentation du placenta et des contractions moins efficaces… C’est aussi garder ses forces pour pousser et s’occuper ensuite de son nouveau-né.
GÉRER LA DOULEUR SANS PÉRIDURALE
Vous pouvez préparer un accouchement sans péridurale avec des méthodes et techniques spécifiques pour gérer et apprivoiser la douleur : notre article sur l’accouchement naturel vous présente les plus intéressantes (à venir bientôt).
Vous construisez un projet de naissance et souhaitez éviter la péridurale ? Demandez à rester libre de vos mouvements jusqu’au bout pour mieux gérer les contractions. Et à éviter ou retarder au maximum déclenchement et/ou perfusion d’ocytocine trop souvent systématique pour accélérer les choses : les contractions provoquées sont beaucoup plus douloureuses et épuisantes, résister à la péridurale peut vraiment devenir difficile.
Enfin, d’autres solutions médicales existent. Elles sont rarement proposées spontanément et leur disponibilité varie d’une maternité à une autre, mais interrogez votre médecin ou sage-femme :
l’analgésie ambulatoire ou péridurale microdosée efface le principal inconvénient de la péridurale en permettant de rester totalement libre de ses mouvements jusqu’au bout. le protoxyde d’azote (le fameux gaz hilarant) est courant au Royaume-Uni : inhalé avec de l’oxygène lorsque la contraction arrive (oui, on la sent bien approcher !), il atténue la douleur… avec une sensation euphorique en prime (franchement, ces contractions de toutes mes entrailles, quelle rigolade !). Il existe quelques contre-indications médicales et des effets secondaires temporaires (étourdissement, nausée). l’acupuncture qui soulage les femmes pendant l’accouchement en Chine a été adoptée par certaines maternités française en salle de travail, avec des sage-femme diplômées. Mais aussi la sophrologie, l’hypnose, les massages…
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