A Rabhi : Nos réserves en eau sont très faibles

A Rabhi : Nos réserves en eau sont très faibles

Malgré le bas niveau des réserves en eau, les citoyens n’ont pas eu à subir des coupures, s’est félicité le secrétaire d’Etat chargé des ressources hydrauliques, Abdallah Rabhi, qui était, lundi 15 janvier 2018 l’invité de l’émission « Het Esshih » sur Nessma.


Abdallah Rabhi a avancé le cas du barrage de Sidi Salem pour illustrer la raréfaction de l’eau. Cet ouvrage, le plus grand dans le pays avec une capacité de retenue de 643 millions de mètres cubes et destiné à assurer l’irrigation de quelque 38 mille hectares n’a pas dépassé en 2017 le quart de son potentiel, avec seulement 115 millions de mètres cubes, très loin de son niveau habituel.

Evoquant les projets de dessalement de l’eau de mer en cours, Rabhi a indiqué que la station de Djerba entrera en service dans les quelques semaines à venir. Cette station en est à un taux de 95 % de réalisation et les travaux de construction d’autres stations avancent activement, à l’instar de celle de Sousse alors l’appel d’offres concernant la station de Sfax a été lancé et les études de faisabilité de celles de Zarat et Kerkennah engagées.

Le Secrétaire d’Etat a assuré que les montages financiers de ces projets sont tous bouclés.

Pour faire face à la crise de l’eau, il a indiqué que le ministère de l’Agriculture avait mis en place un plan de travail pour réformer le dispositif hydraulique national, annonçant le lancement imminent d’études pour l’interconnexion des barrages et la construction d’une canalisation devant desservir le gouvernorat de Sidi Bouziz depuis le barrage de Sidi Saad (sud du gouvernorat de Kairouan), de même que la réalisation de réseaux de desserte pour un coût de 1500 MD pour l’approvisionnement en eau du gouvernorat de Siliana, Sra Ouertane et, probablement Gafsa depuis le barrage de Mellègue.

Evoquant le cas des agriculteurs du gouvernorat de Jendouba dont les cultures avaient subi le contrecoup de la crise de l’eau l’année passée, Rabhi a assuré qu’ils avaient été tous dédommagés via le Fonds des calamités décidé par le chef du gouvernement Youssef Chahed.