Zimbabwe : Que cache le retour de l'ancien vice-président ?

Zimbabwe : Que cache le retour de l'ancien vice-président ?

Emmerson Mnangagwa, l'ancien vice-président du Zimbabwe, dont l'éviction a provoqué le coup de force de l'armée, est rentré au pays, où les discussions continuent sur l'avenir d'un président Robert Mugabe déterminé à s'accrocher au pouvoir.


Pressenti un temps comme possible successeur du plus vieux chef de l'Etat en exercice de la planète, M. Mnangagwa, avait fui le Zimbabwe dans la foulée de son renvoi du gouvernement, le 6 novembre, pour "manque de loyauté" envers le président.

En exil, il s'en était violemment pris au couple Mugabe, qui se considère comme des "demi-dieux", et avait promis de "revenir" au pays pour diriger la Zanu-PF, le parti au pouvoir.
Il est rentré dès hier, jeudi 16 novembre 2017 à Harare, a confirmé à l'AFP un de ses proches, quarante-huit heures après le coup de force de l'armée, qui a placé en résidence surveillée le président Mugabe, au pouvoir depuis trente-sept ans.

Le nom de M. Mnangagwa circule avec insistance pour diriger la transition qui pourrait s'ouvrir en cas de départ de M. Mugabe.

"La meilleure façon (pour l'armée) de présenter un vernis de légalité serait que Mugabe renomme Mnangagwa vice-président et qu'ensuite il se retire", estime l'analyste Derek Matyszak, de l'Institut des études pour la sécurité (ISS) de Pretoria.

Selon la Constitution zimbabwéenne, le vice-président succède au président en cas de démission, de décès ou d'empêchement, jusqu'à l'organisation de nouvelles élections.