Une banque qatarie veut financer le restaurateur qui interdit l'entrée aux banquiers !
Le propriétaire du restaurant gastronomique, les Ecuries de Richelieu, maintient son opposition à recevoir des banquiers dans son établissement. Son ardoise semble avoir eu l'effet escompté puisqu'il a été contacté pour être financé par une banque du Qatar
Le service est terminé depuis plusieurs heures, et pourtant, Alexandre Callet ne chôme pas. Depuis que le propriétaire des Ecuries de Richelieu, à Rueil-Malmaison, a mis une ardoise à l'entrée de son restaurant, stipulant que les banquiers ne sont pas les bienvenus, les appels des quatre coins du monde n'ont pas cessé. Une banque qatarie lui a même proposé de financer la seconde affaire.
«Je ne pensais pas que mon initiative aurait un tel impact», avoue celui qui se présente lui-même comme un «chevalier qui porte l'étendard» des entreprises délaissées par les banques. De fait, les appels d'autres restaurants de tout l'Hexagone, mais également de Belgique, d'Angleterre, et de Russie affluent en masse depuis mercredi matin. Si la plupart manifestent leur soutien au restaurateur, d'autres, partagent également leur expérience personnelle. «Les banques ne font vraiment plus leur travail», déplore un hôtelier au téléphone.
A la fin de l'année 2015, Alexandre Callet s'est vu refuser un prêt de 70 000 euros pour lancer une seconde affaire. «Nous avions pourtant fourni toutes les garanties nécessaires: nous avons remboursé les précédents crédits, le chiffre d'affaires des Ecuries de Richelieu a été multiplié par trois depuis la première année, en 2008, et je ne suis pas un inconnu», insiste le restaurateur, qui réside à Rueil-Malmaison depuis l'âge de 11 ans.
Si aujourd'hui Alexandre Callet soutient ne plus avoir d'ambition politique, l'ardoise semble en tout cas avoir eu l'effet escompté. Non seulement, elle interpelle les riverains, mais le message est également parvenu aux oreilles des établissements bancaires. «Un directeur d'agence est venu s'excuser au restaurant ce matin, visiblement très gêné», soutient l'entrepreneur. Il a également été contacté par une personnalité de l'ambassade du Qatar pour être financé par une banque qatarie.
Un nouveau départ? «Je ne veux plus travailler avec les banquiers», martèle Alexandre Callet. Le financement participe ne constitue pas une solution à ses yeux, car «les taux d'intérêt sont trop élevés». Il confie néanmoins qu'il désire toujours, à l'avenir, lancer une seconde affaire. «J'attends de voir ce que l'avenir me réserve», conclut-il.
Suivez Nous