Les excuses s’adressent, non seulement, à l'ex-opposant libyen, Abdelhakim Belhaj mais aussi à son épouse, Fatima Bouchar.

‘’Au nom du gouvernement de sa Majesté, je m'excuse sans réserve’’, a déclaré la Première ministre Theresa May dans une lettre lue au Parlement par le procureur général, Jeremy Wright à l'adresse de Belhaj et de Fatima Bouchar, capturés en 2004, par des agents du renseignement américain en Thaïlande puis transférés et torturés en Libye. Abdelhakim Belhaj et son épouse, alors enceinte de plus de quatre mois, avaient été détenus à Bangkok, alors que Belhaj dirigeait le Groupe de combat islamique libyen, anti-Kadhafi.

Des dossiers exhumés des archives du régime de Kadhafi suggèrent qu'il avait été capturé grâce à un renseignement donné par les Britanniques après qu'il eut en vain demandé l'asile au Royaume-Uni.

‘’Par ses actes, le gouvernement britannique a contribué à votre arrestation, votre transfert et vos souffrances’’, a reconnu Theresa May dans sa lettre. Le procureur a précisé qu'outre ces excuses, le gouvernement britannique verserait 500.000 livres (565.000 euros) à Fatima Bouchar, tandis que Belhaj n'avait demandé aucune compensation financière, mais seulement des excuses, dans le cadre d'un accord mettant fin aux poursuites judiciaires entamées par le couple.