Sur fond de menaces nucléaires, le prix Nobel de la paix sera remis, aujourd’hui

Sur fond de "menace imminente" en Corée du Nord, le prix Nobel de la paix sera remis aujourd’hui, dimanche 10 décembre 2017, à Oslo (Norvège) à la ‘’Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires » » (ICAN).
"Nous faisons face à un choix clair: la fin des armes nucléaires ou notre fin à nous", a prévenu la directrice d'ICAN, Beatrice Fihn, lors d'une conférence de presse hier, samedi à la veille de la cérémonie.
Coalition regroupant des centaines d'ONG à travers le monde, ICAN a œuvré en faveur d'un traité d'interdiction de l'arme atomique, adopté en juillet par 122 pays. Historique, ce texte est affaibli par l'absence des neuf puissances nucléaires parmi les signataires.
Seuls trois pays -- le Saint-Siège, le Guyana et la Thaïlande -- ont pour l'heure ratifié le traité, qui a besoin de 50 ratifications pour entrer en vigueur.
Dans un signe de défiance apparent, les puissances nucléaires occidentales (États-Unis, France, Grande-Bretagne) ont, contrairement à l'usage, décidé de ne pas envoyer leur ambassadeur mais des diplomates de second rang à la cérémonie Nobel.
Celle-ci réunira en revanche à partir de 13h00 (13h00 HT) dans l'Hôtel de ville d'Oslo plusieurs survivants des bombardements nucléaires américains sur Hiroshima et Nagasaki qui avaient fait environ 220.000 morts il y a 72 ans.
Voyant "une menace imminente" dans les tensions entre les États-Unis de Donald Trump et la Corée du Nord de Kim Jong-Un, Mme Fihn s'est alarmée des risques de nouvelle catastrophe nucléaire.
Bien que la quantité d'ogives nucléaires sur la planète ait fondu depuis la fin de la Guerre froide, leur nombre reste estimé à 15.000 et de plus en plus de pays en détiennent.
Les autres prix Nobel (littérature, physique, chimie, médecine et économie) seront remis à 16h30 à Stockholm (Suède). Ils consistent en un diplôme, une médaille d'or et un chèque de 9 millions de couronnes suédoises (environ 2.700.000 DT).
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