Plusieurs continents privés de vaccination

Les journalistes et experts du journal français Le Monde ont récemment publié une analyse factuelle concernant les écarts d’inégalités en termes de campagne de vaccination et d’accès aux vaccins à l’échelle mondiale.

Dans cet article, Le Monde souligne des situations contrastées face à l’épidémie et dénonce même des « Vaccins du Nord, vaccins du Sud ». En effet, alors que les pays développés envisagent un monde post-covid grâce à la vaccination, les pays les plus pauvres de la planète sont actuellement sous la menace d’une explosion du Covid-19.

A peine 1 % des Africains ont été vaccinés, là où près de 50 % des Américains et près de 40 % des Européens le sont.

Pour l’Afrique :

Tunisie : 11,91% de la population a reçu au moins une dose du vaccin,
Algérie : 5,7% de la population a reçu au moins une dose du vaccin,
Maroc : 27,53% de la population a reçu au moins une dose du vaccin,
Libye : 5,52% de la population a reçu au moins une dose du vaccin,
Egypte : 3,49% de la population a reçu au moins une dose du vaccin.

Ces chiffres sont encore plus bas et alarmants pour le reste du continent :

République Démocratique du Congo : 0,05% de la population a reçu au moins une dose du vaccin,
Zambie : 0,77% de la population a reçu au moins une dose du vaccin,
Bénin : 0,3% de la population a reçu au moins une dose du vaccin,
Mali : 0,7% de la population a reçu au moins une dose du vaccin,
Soudan du Sud : 0,4% de la population a reçu au moins une dose du vaccin.

Le contraste avec les autres continents est flagrant, notamment en Europe ou en Amérique du Nord (près de 70% au Canada, près de 65% en Belgique, près de 60% en Espagne.)

Le Monde explique que cet écart peut être expliqué par des disparités économiques mondiales. Le nombre de doses allouées dans le cadre du programme Covax avec les vaccins Pfizer (Comirnaty), AstraZeneca (Vaxzevria) et Astrazenaca (Covishield), est également inégal puisque Covax n’a expédié jusqu’à présent que 95 millions de doses dans le monde, au lieu des 500 millions prévues au 1er juillet.

L’article souligne également que la lutte contre le Covid risque de délaisser la lutte contre d'autres maladies telles que la Tuberculose qui fait 500 000 morts chaque année, le Sida (470 000 morts/an), Paludisme (384 000), Hépatite (200 000), Fièvre jaune (29 000 à 60 000), Ebola (15 000).