Ce plaidoyer à contre-courant de ‘’la politique des portes fermées‘’ pratiquée par le gouvernement très droitier actuel, a été fait mercredi 4 juillet 2018 au Parlement par le patron de l’organisme de la sécurité sociale italienne, Tito Boeri. Au grand dam du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini qui n’a pas caché sa colère face à un tel discours…

Pour donner une idée de la croissance démographique négative du pays, Boeri a expliqué qu’en cinq ans, l’équivalent d’une seule législature, l’Italie va perdre l’équivalent de la population d’une ville de la taille de Turin, soit 700.000 habitants.

Face à ce déclin démographique, ‘’dont personne ne semble se soucier en Italie’’, selon lui, Boeri a recommandé le maintien d'un flux migratoire légal, à même d'assurer l'équilibre des comptes de la caisse des retraites. Il a également mis en garde contre la réforme envisagée par la nouvelle majorité au pouvoir en faveur de l’encouragement des départs à la retraite qui, d’après lui, va coûter à la sécurité sociale entre 18 et 20 milliards d’euros supplémentaires.

M. Boeri a aussi fait valoir que l'économie italienne avait besoin d'une main-d'oeuvre immigrée pour certaines tâches que les Italiens rechignent à accomplir, notamment celles d’aide-soignant ou d’ouvrier agricole.

Le ministre ultra-droitier Metteo Salvini a choisi d’exprimer sa colère par un communiqué dans lequel il a attaqué violemment l’argumentaire du patron de la Sécu italienne, un économiste nommé par l’ancienne majorité.