‘’Mon corps, mes droits’: Un manifeste pour le droit à l'avortement

‘’Mon corps, mes droits’: Un manifeste pour le droit à l'avortement

La mobilisation était importante, vendredi 12 octobre 2018, avec 343 femmes de 28 pays d'Europe, à travers un manifeste intitulé ’Mon corps, mes droits’’, pour le ‘’droit à un avortement sûr et légal dans toute l'Union Européenne’’.


Parmi les signataires, figurent des activistes féministes, des universitaires, de ‘’simples citoyennes’’ et de nombreuses élues, surtout de gauche et écologistes. A travers ce manifeste, ces européennes rendent hommage au célèbre manifeste par lequel 343 Françaises avaient revendiqué, en 1971, avoir eu recours à une interruption volontaire de grossesse alors sanctionnée.

Le texte a été publié, ce vendredi, par l'hebdomadaire L'Obs, comme celui d'il y a 47 ans.

‘’Le droit à un avortement sûr et légal a été obtenu de haute lutte dans de nombreux pays européens, mais dans d'autres, certaines femmes n'ont toujours pas le choix de leur propre corps’’, estiment les signataires qui dénoncent des récents propos du pape François, comparant l'avortement au recours à ‘’un tueur à gages’’.

Parmi les signataires françaises, on relève les noms des féministes Caroline De Haas et Fatima Benomar, de la coprésidente du Planning familial Véronique Séhier, ou encore de l'ex-ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol.

La publication de ce manifeste survient le jour où un tribunal allemand a confirmé en appel l'amende infligée à une femme médecin pour avoir révélé sur internet qu'elle pratiquait l'avortement. Elle a été condamnée au nom d'un article du code pénal adopté à l'époque du nazisme, et toujours en vigueur, qui réprime la promotion, voire la publicité pour l'IVG.

De nombreux responsables politiques allemands ont appelé à l'abrogation de cet article de loi, ce que refusent catégoriquement les conservateurs du parti chrétien-démocrate d'Angela Merkel.

Dans certains pays, à l’instar de la province britannique d'Irlande du Nord, l'avortement reste illégal, même en cas de viol, inceste ou malformation grave du fœtus. Il est autorisé seulement si la grossesse menace la vie de la mère. La loi sanctionne les contrevenantes qui risquent une peine d'emprisonnement à vie.