Le ministre américain de la défense, Jim Mattis claque la porte

Le ministre américain de la défense, Jim Mattis claque la porte

Il s’agit de l’un des derniers généraux et du plus solide à démissionner du gouvernement de Donald Trump. Jim Mattis vient d’annoncer, dans la soirée d’hier jeudi 20 décembre 2018, sa démission sans avertissement préalable.


La goutte qui a fait déborder le vase, n’est autre que la décision de Donald Trump de retirer les troupes américaines de Syrie. Une nouvelle stratégie que Mattis désapprouve. Dans un courrier adressé à Trump, cet ex-général des Marines de 68 ans, souligne la nécessité pour les Etats-Unis de ‘’traiter les alliés avec respect’’.

‘’Je pense que me retirer est la bonne chose à faire’’, ajoute Jim Mattis dans ce courrier qui a fait l'effet d'un véritable coup de tonnerre à Washington.

La démission de Jim Mattis, homme respecté sur la scène internationale qui incarnait une forme de stabilité au sein d'une administration traversée de secousses, est un camouflet pour Donald Trump, qui apparaît de plus en plus isolé.

Il marque aussi, implicitement son désaccord avec un président qui a pris pour cible un à un au cours des derniers mois les dirigeants des principales puissances occidentales.

Décision qualifiée d’irréfléchie par ses plus proches collaborateurs

Mercredi dernier, Donald Trump a ordonné le retrait des troupes américaines stationnées en Syrie, estimant avoir vaincu le groupe de l’EL, une décision qui a provoqué la stupeur et une levée de boucliers dans son propre camp.

Cette annonce surprise, qui transforme en profondeur le rapport de force en Syrie, a été faite dans une certaine confusion, renforçant l'image d'un président isolé sur ce dossier au sein de son administration.

Quelque 2.000 soldats américains sont actuellement déployés dans le nord de la Syrie, essentiellement des forces spéciales.

Ces derniers mois, de hauts responsables militaires américains ont multiplié les mises en garde contre un retrait précipité qui laisserait la voie libre en Syrie aux alliés du régime de Bachar al-Assad, à savoir la Russie, grande rivale des Etats-Unis, et l'Iran, véritable bête noire de l'administration Trump.

‘’Nous avons gagné contre le groupe EI, il est temps de rentrer’’, a lancé le locataire de la Maison Blanche dans une courte vidéo postée sur son compte Twitter. ‘’Nos garçons, nos jeunes femmes, nos hommes, ils rentrent tous, et ils rentrent tous maintenant’’.