La Grande Mosquée de Paris exige fermement la reprise des cultes pour la fin du ramadan

La Grande Mosquée de Paris exige fermement la reprise des cultes pour la fin du ramadan
En France les célébrations des cérémonies religieuses dans les différents lieux de cultes sont interdites pour cause de confinement sanitaire général.

Ainsi les mosquées, comme tous les autres lieux de cultes sont fermées aux fidèles jusqu’à la date de « Reprise des Cultes » initialement prévue au 15 juin 2020.
Mais, le 4 mai 2020, lors de l’annonce de son plan de déconfinement devant le sénat, le chef du gouvernement français, Édouard Philipp a annoncé que la date du déconfinement des lieux de culte a été avancée pour le grand week-end de la Pentecôte, donc au plus tôt le 29 mai.
Cette décision a été reçu avec étonnement et consternation par une partie des musulmans de France.
Suite à l’annonce gouvernementale, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, a publié un communiqué mardi 5 mai incitant « instamment les pouvoirs publics » à avancer la date de reprise au 24 mai, date de la fin du mois saint de Ramadan et de la fête de l'Aïd.
Le recteur de la GMP a ajouté que si cette date n’est pas avancée, ceci pourrait être ressenti par les musulmans de France, comme une discrimination à l'encontre du culte musulman, car «la fête de l'Aïd qui clôture le mois sacré du Ramadan est aussi importante que la pentecôte juive ou chrétienne ».

Le recteur a par ailleurs menacé de saisir la justice si ceci s’avère nécessaire pour « défendre les intérêts moraux des musulmans de France ».
Dans son communiqué, le recteur de la Grande Mosquée de Paris a également exprimé sa « stupéfaction et déception » devant un changement d’attitude de la part de l'exécutif.
Il a aussi dénoncé la date du 29 mai, comme un acte discriminatoire prévu pour “ permettre l'organisation de cérémonies religieuses liées aux fêtes juive et chrétienne de la Pentecôte. ». Cette décision viserait selon le recteur à « exclure de facto le culte musulman ».
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, a demandé au nom de tous les musulmans de France de fixer la date de « reprise de célébration des cérémonies religieuses pour tous les lieux de culte, sans exclusion, au 24 mai » afin de permettre aux musulmans de se réunir pour célébrer la fin du mois saint de Ramadan .