Erdogan : Al Qods, une ''ligne rouge''

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a averti hier, mardi 5 décembre 2017, que le statut d'Al Qods est une "une ligne rouge" pour les musulmans, évoquant une possible rupture diplomatique avec Israël si Washington devait reconnaître la ville sainte comme capitale.
"Nous allons mener cette lutte jusqu'au bout avec détermination. Et cela pourrait aller jusqu'à la rupture de nos relations diplomatiques avec Israël", a souligné Erdogan lors d'un discours devant le groupe parlementaire du parti islamo-conservateur au pouvoir, rapporté par l'agence AFP.
"En tant que président en exercice de l'OCI (Organisation de la coopération islamique), nous allons suivre cette question jusqu'au bout. Si une telle décision est prise, nous réunirons sous 5 ou 10 jours un sommet des leaders de l'OCI à Istanbul (...) Nous mettrons en mouvement tout le monde musulman lors de ce sommet", a-t-il encore dit.
La Turquie avait déjà mis en garde lundi contre une reconnaissance par Washington d'Al Qods comme capitale d'Israël, estimant qu'une telle mesure provoquerait "une grande catastrophe".
Fervent défenseur des Palestiniens, le président turc a normalisé les relations de son pays avec Israël en 2016, après une crise déclenchée en 2010 par un raid israélien meurtrier contre un navire affrété par une ONG humanitaire turque pour tenter de briser le blocus israélien de la bande de Gaza.
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