En France, les producteurs de pommes de terre n’ont pas la patate!

Covid-19: Moins de frites consommées, les producteurs de pomme de terre croulent sous les stocks

En France, les producteurs de pommes de terre n’ont pas la patate!
En France il fut un temps ou « avoir la Frite» ou « avoir la patate » signifiait être heureux, mais la « French-fries » star du junkfood comme des « moules -frites » aura bien souffert de la pandémie de coronavirus.

La crise sanitaire  et le confinement ont provoqué une chute inédite et très importante de la consommation de frites, un aliment street food par excellence.

Ceci a eu des conséquences assez désastreuses car les agriculteurs croulent sous des centaines de milliers de tonnes de pommes de terre qui ne seront finalement pas transformées en frites. Les industriels ne pouvant plus vendre les frites aux restaurants, tous fermés, les producteurs de pommes de terre souffrent d'une réelle crise de la frite !
En effet même la grande distribution ne pourra pas absorber le surplus de stock car au maximum le circuit de vente aux particulier ne peut écouler que 5% des stocks de frites.
L’union européenne s'inquiète mais ne parvient pas à trouver une solution globale et les pertes devront être gérées au cas par cas.
Dans les usines McCain, leader européen des pommes de terre surgelées les lignes destinées à la frite sont presque toutes à l'arrêt. L'entreprise a dû diviser ses achats de pommes de terre au 1/10 de la quantité annuelle habituelle car la restauration représente 80% de leur clientèle.
En France on estime que la crise de la frite aura causé  200 millions d'euros de pertes pour la filière et que 450.000 tonnes de pommes de terre qui auraient dû être transformées en frites seront transformées en nourriture pour le bétail à perte ; la tonne est revendue à zéro euro... en plus on doit prendre en charge le transport".
Pour ne pas laisser pourrir les industriels et les producteurs demandent à l'Etat et à l ‘Union européenne de réagir car la crise risque de durer occasionnant des pertes encore plus grandes.
Les producteurs de pommes de terre désespérés n’ont  eu cesse d’encourager les gens à (très sérieusement) à manger des frites, deux fois ou trois fois par semaine chez eux, au lieu des classiques pates ou pizzas qui restent les repas les plus consommes par les français