EAU : Les plaintes du Qatar ne reposent sur aucune base légale

EAU : Les plaintes du Qatar ne reposent sur aucune base légale

Les Émirats arabes unis ont fermement démenti les allégations de ‘’discrimination raciale’’ faites par le Qatar devant le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale à Genève. Les plaintes du Qatar ne reposent sur aucune base légale, ont affirmé les EAU.


En réponse aux accusations de Doha, selon lesquelles les EAU auraient contrevenu à la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, les Emirats soulignent dans un communiqué, que ‘’la plainte de Doha devant le Comité fait partie d’une campagne pernicieuse de la part des Qataris, basée sur des mensonges, qui vise à détourner l’attention des conséquences du terrorisme parrainé par l’Etat du Qatar’’.

Le Directeur du département ‘’droit international humanitaire’’ du ministère des Affaires étrangères et de Coopération internationale et représentant des EAU devant le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale, Abdullah Hamdan Al Naqbi, a affirmé que la plainte n’aurait pas dû être déposée devant le Comité, car aucun lien avec une quelconque forme de discrimination raciale n’a pu établi.

‘’Les mesures prises par les EAU au sujet des citoyens qataris sont en conformité avec le droit international et ne peuvent être, en aucun cas, répertoriées sous l’une des formes de ségrégation raciale dénoncées par le Comité, dont le mandat a pour but de lutter contre toute forme de distinction, exclusion, restriction ou préférence basé sur la race, la couleur, l’origine, la nationalité ou l’ethnie. C’est pour cela que les ÉAU ne peuvent être accusées d’une quelconque violation de la Convention.

Le communiqué a attiré l’attention du Comité sur le fait que le Qatar a déposé, au même moment, une plainte similaire auprès de la Cour internationale de justice, appelant le Comité à considérer les deux plaintes du Qatar, comme un abus et contraires aux règles en vigueur.

Les EAU soulignent, dans le communiqué avoir mis en place des mesures pour faciliter l’entrée de citoyens qataris aux Emirats, malgré les politiques destructrices du Qatar, pays qui promeut notamment l’extrémisme dans la région : Quand les EAU ont rompu leurs relations avec le Qatar en 2017, ils ont pris des mesures conformes au droit international et cela suite au refus de Doha d’honorer ses obligations internationales. Ces mesures ne visaient, en aucun cas, le peuple du Qatar.

‘’Les EAU ont instauré pour tous les citoyens qataris à l’étranger l’obligation de déposer, en amont, une demande d’autorisation d’entrer aux EAU. Ainsi, il n’est pas nécessaire pour les citoyens qataris déjà résidents aux EAU de demander cette permission pour pouvoir continuer à y résider. Cependant, tous les citoyens qataris ayant leur domicile aux EAU sont appelés à obtenir une permission pour entrer de nouveau sur le territoire des EAU. Toutes les demandes d’autorisation d’entrée peuvent être déposées en ligne gratuitement ou à travers une assistance téléphonique mise en place en juin 2017.

Le communiqué précise que l’autorisation préalable pour entrer dans un pays est une pratique répandue et globalisée. ‘’Cela ne peut être qualifié de discrimination raciale. De plus, cette pratique n’enfreint pas la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale.

En outrepassant le mandat du Comité et en déposant une plainte simultanée de manière unilatérale auprès de la Cour internationale de justice, le Qatar ne répond pas de manière satisfaisante aux arguments convaincants des EAU, ajoute le communiqué.

Les campagnes mensongères du Qatar ont pour but de discréditer le Quatuor du boycott. Doha devrait plutôt réexaminer son soutien au terrorisme et à l’extrémisme, a conclu le représentant des EAU, ajoutant que les Emirats sont convaincus que ‘’la tendance de Qatar à déposer des plaintes ne peut que nuire à sa réputation et ne tarderait pas à se retourner contre ce pays.