Même si les associations d’alcooliques anonymes ont su réagir et s’organiser pour assurer leurs réunions virtuellement sur internet, l’isolement, le chômage et l’angoisse ont favorisé une recrudescence des consommations pathologique d’alcool.
L’institut d’études de marché russe GFK, a enregistré une augmentation fulgurante de +65% des ventes d'alcool sur un mois en Russie, et ce dès la première semaine du mois d’avril.
L’association” Russie Sobre”de lutte contre l’alcoolisme en Russie a publié une enquête ou 75% des personnes interrogées ont déclaré avoir acheté bien plus d’alcool que pendant les fêtes de fin d’année (pic annuel de la consommation)afin de constituer des provisions, mais également pour suivre de fausses croyances populaires. En effet 80% des sondés pensent que l’alcool immunise contre le COVID-19. 

Ceci constitue une régression regrettable, car la consommation d’alcool avait auparavant chuté de plus de 40% entre 2003 et 2016 en Russie, selon l’OMS.
Mais le confinement, l’isolation et l’anxiété pourrait faire basculer les personnes fragiles et à risque de toxicomanie alcoolique.
 
L’autre danger lié au fléau de l’alcool étant celui des violences conjugales, plusieurs associations ont déjà tiré la sonnerie d’alarme devant l’explosion des cas de violences domestiques depuis le début du confinement. 
 
“Russie Sobre” a demandé aux autorités de limiter la vente d’alcool par personne voire même de fermer les magasins spécialisés.
 
A la date du samedi 2 mai 2020 la Russie compte 124.000 cas d’infections confirmés et 1222 morts par le Covid-19.