Carles Puigdemont entend gouverner la Catalogne par Skype

Carles Puigdemont entend gouverner la Catalogne par Skype

Le leader catalan proclamé candidat unique à la présidence, refuse toujours de revenir à Barcelone. Madrid menace d’invalider son élection.


Quatre-vingts jours après son arrivée à Bruxelles, le président destitué de la Catalogne, Carles Puigdemont, a pris le risque de quitter son refuge et de passer une frontière. Lundi, il a donné une conférence à l’université de Copenhague.

Pendant ce temps, à Barcelone, le président de l’Assemblée régionale, l’indépendantiste Roger Torrent, déclarait Carles Puigdemont unique candidat à la présidence de la région qui compte gouverner la région depuis sa tanière belge par skype. Un scénario peu réaliste, qui se heurte à des obstacles tant juridiques que politiques.

Les experts juridiques du Parlement catalan soulignent que la présence physique des candidats est requise lors du débat d’investiture, afin de présenter leur programme. Dans un cas comme dans l’autre, le chef du gouvernement central, le conservateur Mariano Rajoy, menace de faire invalider l’élection par le Tribunal constitutionnel. Et de prolonger l’application de l’article 155, soit la gestion directe par Madrid des affaires de la région. Pour de simples raisons pratiques, on ignore toujours comment un président de région pourrait promulguer des lois et signer des actes officiels à plus de 1 000 kilomètres de distance.