Assad s’en prend à Paris, l’accusant de ''soutenir le terrorisme''

Assad s’en prend à Paris, l’accusant de ''soutenir le terrorisme''

Bachar al-Assad, le président syrien violemment critiqué Paris, aujourd’hui, lundi 18 décembre 2017, l'accusant de "soutien au terrorisme" et estimant qu'il n'avait "pas le droit de parler de paix" en Syrie, a rapporté l'AFP.


Sa diatribe intervient quelques jours après des déclarations du gouvernement français accusant le régime de Damas d'avoir fait "obstruction" aux dernières négociations à Genève, qui ont échoué.

"La France a été le porte-étendard du soutien au terrorisme en Syrie dès les premiers jours" du conflit, a estimé Assad, en référence au soutien apporté par Paris aux rebelles qui luttent contre son régime depuis 2011.

"Elle n'est pas en position de donner une évaluation d'une conférence de paix", a-t-il déclaré à des journalistes, à Damas.

"Celui qui soutient le terrorisme n'a pas le droit de parler de paix et n'a même pas le droit de s'ingérer dans les affaires syriennes", a-t-il précisé.

Le dernier cycle de pourparlers organisé sous l'égide de l'ONU entre régime et opposition s'est achevé jeudi à Genève sans avancée.

Le lendemain, le Quai d'Orsay avait dénoncé la "stratégie d'obstruction irresponsable" du régime, estimant qu'il avait "refusé de s'engager" dans les pourparlers.

Hier, dimanche, le président français Emmanuel Macron a estimé qu'il fallait "parler" à Assad tout en estimant que le dirigeant syrien devra "répondre de ses crimes".

A ce jour, toutes les tentatives pour trouver une issue au conflit syrien se sont avérées infructueuses, avec comme principale pierre d'achoppement le sort du président Assad.

La délégation du régime refuse de parler directement aux représentants de l'opposition syrienne, n'acceptant de discuter qu'avec le médiateur de l'ONU.

Au processus de Genève, Damas préfère les pourparlers prévus l'an prochain à Sotchi et organisés par la Russie, principal allié du régime.

"A Genève, les personnes avec lesquelles nous négocions ne sont pas même représentatives d'elles-mêmes", a dit Bachar al-Assad.