Après le refus du Maroc, le Sommet arabe se tiendrait en Mauritanie

Après le refus du Maroc, le Sommet arabe se tiendrait en Mauritanie

Le Maroc a annoncé aujourd'hui qu'il n'accueillerait pas le prochain sommet arabe prévu en mars dans le royaume, affirmant que les conditions pour en garantir le succès n'étaient pas réunies, en référence aux conflits dans la région. Le ministre marocain des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar a informé le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi de la décision du Maroc de "céder son droit d'organiser" le sommet, indique un communiqué de son ministère, cité par la MAP.


"Au regard des défis auxquels fait face le monde arabe aujourd'hui, le sommet arabe ne peut être une fin en soi ou devenir une simple réunion de circonstance. Les conditions objectives pour garantir le succès d'un sommet arabe, à même de prendre des décisions à la hauteur de la situation et des aspirations des peuples arabes, ne sont pas réunies", souligne le communiqué.

Le Maroc explique craindre la tenue d'un sommet où les discours donnent "une fausse impression d'unité et de solidarité (...) dans un monde arabe qui traverse une période difficile", faisant notamment référence à la guerre en Syrie et au Yémen. En Syrie, le conflit, qui a été déclenché par la répression d'une révolte pacifique en 2011, implique de plus en plus d'acteurs, notamment les grandes puissances, et aucune issue ne semble en vue.
La guerre a fait plus de 260.000 morts, dévasté le pays et provoqué la fuite de millions de personnes.

Au Yémen, une guerre oppose depuis près d'un an les forces gouvernementales appuyées par une coalition dirigée par Ryad à des rebelles chiites soutenus par l'Iran. Les violences ont fait plus de 6.100 morts. La Libye de son côté est en proie au chaos avec deux autorités rivales qui se disputent le pouvoir et la montée en puissance du groupe terroriste "Daech". Le dernier sommet de la Ligue arabe (qui comprend 22 membres) s'était tenu en mars 2015 à Charm el-Cheikh, en Egypte.