Algérie: Bensalah prendrait-il la place de Bouteflika?

Algérie: Bensalah prendrait-il la place de Bouteflika?

Une semaine après la démission d'Abdelaziz Bouteflika, le Parlement algérien est appelé à se réunir, aujourd’hui, mardi 9 avril 2019, pour entamer un processus d'intérim, pour le moment rejeté par la rue.


La réunion de ce mardi se tient entre les parlementaires de l'Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse) et du Conseil de la Nation (chambre haute), notamment, pour valider la vacance à la tête de l'Etat.

Conformément à la Constitution, ils doivent charger, le président de la chambre haute, poste occupé actuellement par Abdelkader Bensalah, actuel président du Conseil constitutionnel, d'assurer l'intérim à la tête de l'Etat pendant 90 jours.

Seulement il y a un mais… les Algériens ne veulent pas de Bensalah et pas que lui : ils parlent d’un trio composé de Bensalah, Tayeb Belaïz et le Premier ministre, Noureddine Bedoui, les ‘’3 B’’.

Et voilà que ce mardi 9 avril 2019, le quotidien gouvernemental El Moudjahid, annonce que l'appel des manifestants semble avoir été entendu, suggérant dans son éditorial, d'écarter Abdelkader Bensalah de la présidence par intérim.

‘’Cette personnalité n’est pas tolérée seulement par le mouvement citoyen, qui exige son départ immédiat, mais aussi par l'opposition et une partie des représentants des formations politiques de la majorité des deux Chambres du Parlement’’, indique El Moudjahid.

Seulement, le chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, le nouvel homme fort du pays, exige que la succession de Bouteflika se fasse dans le strict cadre de la Constitution.

Celle-ci prévoit que le président du Conseil de la Nation transmette le pouvoir avant l'expiration du délai de 90 jours à un nouveau chef de l'Etat, élu lors d'une présidentielle.

Le mouvement de contestation réclame lui de sortir de ce cadre pour mettre sur pied des institutions de transition permettant d'engager des réformes profondes et d'organiser des élections libres.