La compagnie demeure-t-elle pour autant la gazelle qu’on surnomme, dans une conjoncture économique nationale et internationale assez difficile ?

Au salon du tourisme ‘’Iftm Top Resa’’, à Paris le transporteur national présent, a affiché des indicateurs positifs à l’instar d’une croissance en pax de 17% et 29% en chiffre d’affaires en 2017, par rapport à 2016, et une année 2018 qui devrait marquer un nouveau record en termes de passagers transportés, autour de 3,9 millions.

A l’origine de ces performances, d’autres chiffres non moins importants en provenance du secteur touristique, en raison de la reprise sur la destination Tunisie.

Selon le directeur général adjoint commercial de Tunisair, Ali Miaoui les prévisions tablent sur une croissance de 10% des activités de Tunisair à la fin de l'année 2018. Une évolution du chiffre d'affaires de p 22 % est prévue à la fin de l’année en cours, pour atteindre 1 500 MD en 2018, contre 1300 MD en 2017.

Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt…

Mais tout n’est pas que rose à Tunisair : les problèmes financiers de l’entreprise, plombée par les sureffectifs, ainsi que les taux de ponctualité catastrophiques de ces derniers mois que Ali Miaoui reconnait.

D’après lui, les causes de cette ponctualité sont multiples : une flotte de 16 ans d’âge moyen, la vétusté du matériel de handling sur Tunis-Carthage, ou encore la limitation de l’infrastructure de l’aéroport. Miaoui a souligné que 20 mille réclamations ont été enregistrées depuis janvier contre 8 mille en 2017.

Mais tout redeviendra-t-il normal ? ‘’Grâce au plan de restructuration établi et en attente de validation, la compagnie devrait reprendre des ‘’couleurs’’, d’ici 2020.

Il est prévu d’introduire 2 nouveaux A320neo neufs chaque année, obtenir une croissance de 9% par an, et atteindre les 4,6 millions de passagers transportés en 2020.