Fitch Ratings prévoit une montée des risques de crédit pour le secteur bancaire tunisien

Fitch Ratings prévoit une montée des risques de crédit pour le secteur bancaire tunisien
L’agence de notation financière internationale « Fitch Ratings » vient de publier dans un de ces derniers rapports « Major Tunisian Banks », ses prévisions économiques pour le secteur bancaire tunisien.

Son rapport révèle les perspectives et les conséquences de la résilience du secteur bancaire tunisien à l’horizon des 12 mois prochains.

« Fitch Rating » explique que la capacité à gérer les crédits bancaires en Tunisie s’affaiblit et prévoit une forte augmentation des risques d’impayés des crédits.

Le rapport dévoile que la rentabilité du secteur bancaire local est assez faible, ce qui engendrera des risques de lamination des capitaux propres des banques qui seront donc dans l’incapacité de couvrir les montants d’octroi des crédits.

Ainsi la conséquence prévue est une baisse des notations des banques tunisiennes.

Les banques qui risquent d’être le plus durement touchés sont les banques dont les indicateurs financiers se dégradent anormalement.

Concernant les grandes banques, le rapport révèle qu’elles ont enregistré de faibles augmentations des crédits à la clientèle et un accroissement remarquable des provisions pour risques d’impayés au cours du premier semestre de l’année 2020.

 

« Fitch Rating » prévoit dans ce contexte, une augmentation du ratio de provisionnement par rapport au résultat d’exploitation avant constatation du risque crédit augmentera en 2021.

La fin de l’allégement des crédits en septembre exposera de nombreux emprunteurs à des pressions sur leur trésorerie, notamment ceux qui sont actuellement les plus durement touchés par l’impact de la Covid-19, le tourisme, l’hôtellerie et les exportations.

Dès la fin de l’exercice 2021, les banques tunisiennes passeront à la norme (IFRS9), « International Financial Reporting Standard 9 » un modèle de classement des actifs financiers, fondé sur les caractéristiques des flux de trésorerie et le modèle économique dans lequel l’actif est détenu.

Ce passage devrait affaiblir les mesures de la qualité des actifs déclarés et les banques devront ainsi solliciter un provisionnement supplémentaire étant donné l’utilisation d’informations prospectives dans leurs modèles.

Enfin, le rapport prévoit un accroissement de 4,5 % de l’économie tunisienne en 2021 mais également des risques de baisse suite aux tensions sociales, politiques et des répercussions de la crise de la Covid-19.