Néjib Ayed, directeur des JCC 2017 : ‘’ Un festival qui respire d’un souffle militant’’

La 28ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) " se veut exceptionnelle à plus d'un titre", a assuré Nejib Ayed, le directeur de ce festival militant qui a débuté hier soir, samedi 4 novembre 2017, à Tunis pour se poursuivre jusqu’au 11 du mois.
Et d’ajouter : "Nous avons essayé de concilier les principes fondamentaux du festival à l’esprit et aux exigences de l’époque" a-t-il relevé dès lors que les JCC sont un festival arabo-africain par excellence. Toutes les compétitions y sont dédiées aux films arabes et africains, en essayant de revenir progressivement à l’équilibre entre la présence africaine et arabe, avec une insistance sur l’Afrique, étant qu’elle représente la pierre angulaire du festival.
Les JCC, a-t-il ajouté, sont aussi un festival du sud et plus particulièrement, un festival des trois continents à savoir l’Afrique, l’Asie et l’Amérique Latine, sans oublier bien sûr sa dimension méditerranéenne. Et d'ajouter "C’est un festival qui respire d’un souffle militant en parfaite harmonie avec ses principes fondamentaux et qui s’abreuve de nos causes à l’aube du troisième millénaire".
L’organisation d’une session annuelle des JCC qui a été perçue par certains comme une aventure vu que le nombre des films produits en Afrique et dans le monde arabe, ne saurait suffire, vient de prouver le contraire, a-t-il rétorqué puisque la production en Afrique et dans les pays arabes, s’est avérée non seulement fertile mais aussi éloquente. En Effet, le nombre de films présentés cette année a mis le comité d'organisation face au dilemme du choix et de la sélection, étant donné l’abondance des œuvres de qualité. Par exemple, la production tunisienne cette année, a atteint un seuil record : 37 long-métrages et 41 courts métrages.
Cette année, les JCC mettront à l'honneur les pays des trois continents étant donné le foisonnement des œuvres et la dynamique culturelle que connaissent ces pays: l’Algérie en tant que représentant des pays arabes, l’Afrique du Sud pour l'Afrique sub-saharienne, la Corée du sud comme représentant de l’Asie et l’Argentine pour l’Amérique Latine
Par ailleurs, a-t-il ajouté, les JCC veilleront à l’organisation désormais de quatre festivals permanents de cinéma dans quatre régions intérieures et ce dans une approche de décentralisation du festival et en vue d’un plus grand rayonnement dans les régions, à savoir Menzel Bourguiba, Kairouan, Monastir et Djerba et ce, en partenariat avec la société civile et les autorités locales et régionales. L’expérience pilote de projection de films dans les prisons et les établissements de rééducation, se poursuivra aussi cette année en présence des invités.
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